Prévention TMS dans le BTP : stratégies efficaces pour limiter les risques au travail

Par Octave Malterre
Vie de Chantier

La dernière fois que j’ai voulu faire simple avec une poutre, je me suis retrouvé à l’hosto avec un lumbago. Alors, soyons sérieux deux minutes (mais pas trop) : la prévention des TMS, c’est du très très lourd. On t’explique comment (et surtout pourquoi).

En 2023, près de 90 % des maladies professionnelles déclarées dans le BTP concernent les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). Ces derniers sont responsables de 1,3 million de journées de travail perdues par an. Leur incidence a été multipliée par dix en seulement vingt ans. On te l’accorde : la prévention des TMS peut sembler rébarbative au premier abord. Cependant, derrière ce jargon se cache une réalité : des milliers de corps et de vies sont impactés chaque année sur les chantiers. Les TMS ne sont pas une fatalité, et il est important de le rappeler. Au contraire, ils peuvent être évités grâce à des mesures de bon sens. Et c’est à ton entreprise de faire preuve de bon sens en priorité. Dans cet article, nous te détaillons tout ce qu’il faut savoir sur la prévention des TMS dans le BTP : - Pourquoi c’est important pour ton entreprise et pour tes équipes.
- Comment mettre en place des mesures concrètes sur ton chantier.
- Les aides financières disponibles pour agir dès maintenant. Prépare-toi à découvrir des solutions concrètes et efficaces.

Les TMS dans le BTP : comprendre pour mieux agir 😩

La dernière fois que j'ai voulu faire simple avec une poutre, c'est mon épaule qui a hurlé la première. Le genre de douleur qu’on ne mentionne pas toujours en réunion sécurité, mais qui se fait bien sentir sur le terrain, dès 7h du matin sous la pluie. Soyons sérieux deux minutes : si tu travailles dans le BTP et que tu n’as jamais ressenti de douleurs au dos, aux épaules ou aux poignets, tu es soit un extraterrestre, soit un débutant. Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) ? Ce n’est pas un concept abstrait inventé par des bureaucrates. C'est LA blessure du chantier, celle qui attaque tes tendons, muscles et articulations à coups sournois. Ces troubles affectent les muscles, les tendons et les articulations, et dans le secteur du bâtiment, ils représentent près de 90 % des maladies professionnelles reconnues.

Près de 90 % des maladies professionnelles dans le BTP sont des TMS : un chiffre alarmant !

Un expert du CNAM m’a confié un jour : « Ici, ce ne sont pas les papiers qui abîment les mains. » Et il avait raison. Les TMS résultent d’une usure mécanique causée par la répétition de mouvements inadaptés, des postures extrêmes imposées par des contraintes architecturales ou encore le port quotidien de charges lourdes.

Les gestes à risque : ce qui abîme ton corps au quotidien

Pour les TMS, il est essentiel d’être précis et de bien identifier les gestes à risque. Voici les principaux gestes à risque sur les chantiers :

  • Mouvements répétitifs (exemple : visser 200 plaques de placo d'affilée)
  • Postures extrêmes et maintenues (bosser accroupi sous un évier ou bras levés tout un après-midi)
  • Port de charges lourdes (sacs de ciment 35kg ou fenêtres XXL sans aide…)
  • Vibrations mécaniques (manier le marteau-piqueur toute la journée = descente express chez l’ostéo)
  • Efforts excessifs/hyper-extension (quand tu veux aller un peu plus loin sans bouger d’un centimètre !)

Ces trucs-là bousillent tes tendons et abîment ton squelette. Le Cnam ne cesse d’alerter : même les gaillards finissent grignotés s’ils font ça toute leur vie.

Qui morfle le plus ? Les métiers champions des TMS

Certains métiers sont particulièrement exposés aux TMS : couvreurs (souvent en hauteur), maçons et carreleurs (travaillant à genoux), plaquistes et charpentiers (soumis à des postures acrobatiques), ainsi que tous ceux manipulant régulièrement du matériel lourd.
Voilà pourquoi ces jobs encaissent grave : travail en hauteur ou accroupi, port de charges non-stop, outils vibrants…
Pour en savoir plus sur les mesures de prévention, consulte cet article détaillé sur le PPSPS.

Prévenir les TMS sur ton chantier : des solutions concrètes 🛠️

Assister à une journée sécurité ne suffit pas : la prévention doit être appliquée au quotidien, pas seulement théorique. Soyons sérieux deux minutes : pour éviter les blessures, il faut aller au-delà des demi-mesures et adopter une approche professionnelle et rigoureuse.

Formation et sensibilisation : des bases solides pour prévenir les TMS

On ne va pas se mentir : tant que tout le monde n’aura pas compris les bases, on tournera en rond. La vraie claque, c’est quand tu vois débarquer un formateur OPPBTP qui t’explique (sans blabla inutile) COMMENT identifier chaque risque, ADOPTER la bonne posture, UTILISER le bon outil au bon moment, et surtout RESTER VIGILANT. Les formations sérieuses (pas juste un diapo poussiéreux) existent partout : demi-journée concrète ou modules e-learning pour ceux qui préfèrent cliquer entre deux pauses café.

Checklist – Ce qui doit IMPÉRATIVEMENT ressortir d’une formation TMS sur chantier :
- Identification précise des risques spécifiques au poste
- Révision des postures (et non, plier les genoux ce n’est pas un mythe)
- Utilisation adaptée des outils et aides mécaniques
- Vigilance constante sur ses propres limites et celles du collègue

Si une information est manquée, il est essentiel de la revoir. Et crois-moi, tout le monde doit être sur la même longueur d’onde – sinon c’est porte ouverte aux galères.

Ergonomie et matériel : modernise ton chantier

Pour préserver tes articulations tout au long de ta carrière, il est crucial d’investir dans du matériel ergonomique. Investis dans l’ergonomie. Les exosquelettes débarquent enfin sur nos chantiers, et c’est pas du gadget pour salon High-Tech : ils réduisent sacrément la pression sur les épaules pendant les découpes ou la pose de câbles. Pour tout ce qui touche à la construction de routes, oublie le port manuel – chariot élévateur motorisé ou diable adapté, c’est obligatoire pour garder ses lombaires au chaud. En installation électrique/plomberie, il existe désormais des pinces multiprises ou dévidoirs motorisés pour t’éviter de jouer au contorsionniste fatigué sous un évier.

Choisir le bon matériel ergonomique, c'est investir dans ton corps et dans la productivité de ton chantier. Ne lésine pas sur la qualité !

Un ouvrier BTP utilisant un exosquelette ergonomique pour porter une charge lourde

Réorganiser le travail : une clé pour réduire les risques

La réorganisation du chantier est une base essentielle pour réduire les risques. On limite le temps passé sur tâches pénibles par une rotation intelligente des postes – sinon c’est toujours le même qui trinque. Les zones doivent être dégagées, éclairées correctement (les yeux bousillés au néon t’en reparleront), et prévoir VRAIMENT des endroits où souffler sans bouffer toute la pause à marcher jusqu’à la voiture.

Voici quelques astuces d’organisation testées et validées :
- Rotation rigoureuse des tâches pénibles (personne n’est là pour faire l’esclave toute sa vie)
- Pauses régulières imposées ET respectées (fini l’esclavage moderne !)
- Postes adaptés à chaque gabarit et taille du gars (marre des établis prévus pour schtroumpfs)
- Travail à hauteur d’homme autant que possible : lever moins = souffrir moins
- Matériaux livrés près du poste de travail pour éviter le marathon quotidien entre palette et échafaudage

Co-expositions : un danger à ne pas sous-estimer

Un exemple concret : un ouvrier a passé trois heures à utiliser une plaqueuse vibrante, puis a porté un chauffe-eau XXL à bout de bras. Résultat : arrêt immédiat chez le kiné. C’est ça, les co-expositions : quand tu cumules plusieurs facteurs toxiques d’un coup (vibrations + torsion + charge). Pascal Girardot l’a démontré mille fois : ces combos te flinguent les muscles plus vite que tu ne crois.
Pour limiter ça :
- Jamais vibration prolongée SANS alternance avec tâches légères.
- Organisation minutieuse des équipes pour séparer manutention lourde ET postures chiantes dans la même journée.
- Priorité aux outils motorisés quand deux risques se croisent (genre perfo + escabeau = danger).
- Exemples critiques : carrelage industriel sur dalle vibrante ; installation plomberie sous faux-plafond ; découpe asphalte en été… Là faut redoubler d’attention et bosser malin.

Les co-expositions sont sournoises : si tu combines vibrations + postures extrêmes + charges lourdes, prépare-toi à morfler vite fait bien fait !

Agir dès maintenant pour prévenir les TMS 💪

Remettre la prévention à plus tard n’est jamais une bonne idée : cela finit souvent par un passage chez le kiné. Soyons sérieux deux minutes… mais pas trop : c'est maintenant qu'il faut agir. Les TMS, ça te ruine la santé, ça plombe l'ambiance d'équipe, et côté productivité, c'est la descente directe. Fiches sécurité ? Oui, mais c'est surtout une question de réveil collectif sur chantier et de respect du corps – Sumer y veille (et pas qu'un peu !).

Prévenir les TMS, c'est pas une option, c'est une nécessité pour ta santé et celle de tes équipes. Fais le bon choix !

En fin de compte, ton corps est ton outil le plus précieux, bien plus que n’importe quel marteau ou visseuse. Sans lui, tu montes plus rien. Alors protège-le comme ta caisse à outils – sinon tu finiras par collectionner les radios chez le toubib plutôt que les bons chantiers. Pas de bras en vrac = plus de chantiers réussis : retiens bien ça.

Bricolé à la main avec 💪