
On va te donner 4 raisons (et 4 chiffres) qui vont te convaincre que c’est l’outil le plus puissant pour développer ta boîte.
On te l’accorde : le Plan Général de Coordination (PGC) est sûrement le document le moins sexy que la terre ait porté. Mais en fait, c’est aussi le plus puissant. Pourquoi ? Car il est la clé pour éviter les accidents, les incidents et les surcoûts. Et donc, de protéger ton business. On t’explique tout dans notre dernier article.
Le Plan Général de Coordination (PGC) : la feuille de route incontournable de la sécurité sur vos chantiers 🚧

La dernière fois que j'ai voulu simplifier un PGC, j'ai failli me retrouver sans chantier... et sans doigts.
Soyons sérieux deux minutes… mais pas trop. Le PGC, c'est le genre de document que personne ne veut remplir, mais que tout le monde est content d'avoir quand ça chauffe pour de vrai ! Un collègue pensait pouvoir bâcler son PGC pour « gagner du temps » : une semaine plus tard, il assistait à une chute d'outillage qui a frôlé le drame — tu parles d'un gain ! Moralité : jouer à l'apprenti sorcier avec la sécurité, ça coûte plus qu'une demi-heure passée à faire les choses correctement.
C'est quoi ce truc, le PGC, concrètement ?
Le Plan Général de Coordination (PGC), c’est LE document qui te met tous les acteurs du chantier sur la même longueur d’onde question sécurité. Il naît avant même que le premier coup de pioche soit donné, dès la phase d’étude du projet. Son but ? Anticiper chaque danger qui peut surgir avec la co-activité : plusieurs boîtes qui bossent ensemble, des tâches qui se croisent… et si personne ne coordonne, c’est le chaos assuré. Arrête de croire que c’est une invention administrative — c’est ton assurance vie collective !
Un chantier sans PGC solide, c’est comme un foot sans arbitre : tout le monde s’agite, mais au premier tacle mal placé ça finit en ambulance.
Pourquoi le PGC n'est pas juste un vulgaire bout de papier (même s'il y ressemble parfois)
On va pas se mentir : oui, ça ressemble à un pavé indigestible pour qui n’a jamais mis les mains dans une tranchée. Mais derrière chaque ligne de ce doc', il y a l’expérience accumulée suite à des vrais accidents survenus parce qu’on a négligé telle ou telle précaution.
Le Code du travail t’oblige à suivre cette partition (Art. R4532-42 et suivants), justement parce que trop d’équipes pensaient savoir improviser… jusqu’à ce qu’un gars termine aux urgences ou pire. Le PGC évolue aussi en fonction du chantier ; on ne parle pas ici d’un classeur poussiéreux coincé dans un camion ! On adapte, on complète et on met tout noir sur blanc — pas question de jouer la carte du "je savais pas" quand l’inspecteur débarque après un pépin.
Laisse tomber l'idée que c'est juste pour cocher une case réglementaire. Un vrai bon PGC te fait économiser bien plus qu’il ne t’emmerde : moins d'arrêts intempestifs, moins de frais juridiques et surtout... moins de nuits blanches à cogiter pour savoir si tu as oublié l’essentiel.
Qui doit vraiment s'y coller ? Obligations et intervenants clés du PGC 🧑🏭
Le Maître d'ouvrage : le chef d'orchestre (qui doit avoir une sacrée partition)
Soyons très francs, le Maître d'Ouvrage, c'est pas juste un nom qui sonne bien sur la plaque à l'entrée du chantier. Derrière ce titre, il y a une sacrée pression : c'est lui qui engage sa responsabilité sur tout ce qui touche au PGC. T'as bien lu : le patron de la manœuvre, c'est lui ! Son job ? S'assurer que le Plan Général de Coordination n'est pas seulement écrit, mais surtout adapté, valide et communiqué à tous ceux qui foutent les pieds sur le site.
Le Maître d'Ouvrage doit commander le PGC et ne peut pas se contenter de demander "vite fait bien fait" à un coordonnateur SPS. Il doit fournir toutes les infos techniques, organisationnelles ou logistiques pour que le coordonnateur ne fasse pas du remplissage à l’aveugle. Et si jamais il oublie cette étape ou bâcle la transmission du PGC… eh ben en cas d'accident, c’est pour sa pomme — tribunaux, indemnisations et réputation plombée. Bref, ce n'est pas juste un passe-plats administratif : sans implication réelle du Maître d’Ouvrage, t’as un chantier sans cap.
Petite anecdote sortie des vestiaires : j’ai vu un promoteur tenter de botter en touche lors d’un contrôle inspection en disant « moi j’ai délégué au SPS ! ». Résultat ? C’est tombé comme une brique : l’inspecteur lui a rappelé qu’il reste toujours responsable devant la loi.
Le Coordonnateur SPS : l'ange gardien du chantier (pas toujours apprécié, mais indispensable)
Oublie le cliché du contrôleur qui débarque pour te coller des fautes comme un pion au lycée. Le Coordonnateur SPS (Sécurité Protection Santé), c’est celui qui monte la stratégie anti-boulette sur ton chantier. Sa mission démarre dès la phase projet : il identifie les risques interférentiels entre entreprises, élabore et met à jour le PGC, anime les réunions sécurité et fait tourner la prévention collective.
Son rôle ? Il jongle avec les plannings et les méthodes de chaque entreprise pour éviter qu’une livraison tombe sur la tête des poseurs ou qu’un échafaudage soit monté alors que les mecs bossent dessous. Il conseille plus qu’il sanctionne ; il propose plus qu’il interdit.
Ah oui : s’il ferme les yeux sur une faille dangereuse dans le PGC ou s’il oublie de mettre autour de la table tous les intervenants pertinents… là oui, il peut charger sévère ! Mais tant qu’il anime et conseille : il reste l’allié sécurité numéro 1.
Les Entreprises : les musiciens qui jouent leur partition (sans faire de fausse note)
Faut arrêter avec l’idée que « c’est pas notre problème » ! Chaque entreprise intervenant sur le chantier a des obligations béton : respecter toutes les consignes du PGC (et surtout pas seulement quand le chef regarde), appliquer réellement les mesures prévues et remonter toute info utile (un danger repéré, une modif technique… tu fermes pas ta gueule !). Participer aux réunions sécurité n’a rien d’optionnel non plus — c’est là que tu récupères LA consigne qui évite le carton plein aux urgences.
Voici LE minimum syndical pour une boîte sérieuse sur chantier soumis PGC :
- Lire en entier (oui je dis bien ENTIER) le PGC avant toute intervention ;
- Mettre en œuvre chaque mesure spécifique prévue pour son lot ;
- Communiquer immédiatement tout risque nouveau ou anomalie constatée au coordonnateur SPS.
Croire que tu peux t’en tirer sans comprendre chaque ligne du PGC… ça revient à jouer aux fléchettes dans une usine de dynamite.
Le contenu du PGC : tout ce qu'il faut savoir pour ne pas se planter 📋
Les informations générales sur le chantier : le B.A.-BA pour comprendre où on met les pieds
Soyons clair : si tu ne sais pas où tu mets les bottes, t'es déjà mal barré. Les informations générales du PGC sont le socle du chantier. C’est là qu’on retrouve :
- Nature précise des travaux (démolition, rénovation, construction neuve…)
- Adresse exacte et plan de situation (et pas juste "à côté du PMU")
- Coordonnées complètes de tous les intervenants (maître d’ouvrage, coordonnateur SPS, entreprises…)
- Planning prévisionnel des grandes phases et dates clés
- Organisation générale du chantier : zones de stockage, accès véhicules et piétons, installations communes
- Appareils de levage prévus, points d’approvisionnement, évacuations temporaires
Ces données sont loin d’être futiles : elles évitent que les mecs arrivent à 7h sur une dalle fraiche ou croisent un camion à contresens dans l’accès unique. Un PGC sans ces infos précises, c’est comme partir pêcher sans hameçon — tu vas perdre bien plus que ta matinée.
Les principes généraux de prévention : le guide du routard de la sécurité
Là on attaque le dur… Parce que la prévention sur un chantier ça s’improvise pas avec trois affiches A4. Le Code du travail (articles L4121-1 et suivants) impose les fameux principes généraux de prévention. En vrai, il y en a 9 à respecter — mais certains se recoupent alors je te fais le top 7 incontournable qui DOIT ressortir dans chaque PGC sérieux :
- Éviter les risques (supprimer purement et simplement ce qui peut l’être)
- Évaluer les risques qui ne peuvent être évités (arrête l’autruche)
- Combattre les risques à la source (par exemple protéger une trémie dès sa création)
- Adapter le travail à l’homme (matos ergonomique, horaires adaptés…)
- Tenir compte de l’évolution technique (pas question d’utiliser des méthodes périmées)
- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins (produits substituables, matériel mieux sécurisé…)
- Planifier la prévention, en intégrant technique, organisation, relations sociales et environnement.
Sur le terrain ? Ça veut dire repérer chaque danger potentiel AVANT de lancer les travaux et organiser pour que chaque ouvrier ait vraiment toutes les cartes en main.
Les mesures spécifiques pour chaque phase et chaque entreprise : le détail qui tue (ou qui sauve)
Tu veux du concret ? Voici là où beaucoup plantent magistralement : chaque phase du chantier a ses propres risques — et donc ses propres mesures ! Abattage d’arbres avant terrassement ? Danger chute + écrasement : prévoir balisage XXL + zone interdite pendant l’opération. Phase charpente métallique ? Harnais obligatoires + filets + circuits piétons déviés.
Pour chaque boîte présente sur site,
tu dois détailler noir sur blanc quelles protections collectives ET individuelles doivent être posées avant intervention, comment elles seront contrôlées, retirées ou adaptées.
Ajoute-y des schémas d’implantation des protections —
pour éviter qu’un gars perce un garde-corps parce "c’était plus pratique"…

Un plan visuel avec zones à risque colorées te sauvera bien des cheveux blancs - crois-moi.
La gestion de la co-activité et des interférences : quand tout le monde joue en même temps
Ici ça devient franchement rock’n’roll.
Quand t’as plusieurs corps d’état qui s’agitent ensemble ou se relaient avec peu de temps mort,
c’est vite la pagaille ! Le PGC doit clairement définir :
- Où chacun travaille à quel moment,
- Les horaires autorisés par zone,
- Les accès partagés ou interdits selon phases,
- Les circuits dédiés matériaux/personnels,
- Les règles strictes pour circuler sans se rentrer dedans.
Et surtout… il faut imposer un canal clair pour communiquer entre toutes les équipes — sinon la moindre modif’ vire au festival d’imprévus dangereux !
« La coordination c’est pas juste causer devant un tableau Velleda ; c’est savoir QUI fait QUOI, OÙ et QUAND – sinon tu prépares le terrain aux emmerdes en pagaille ! »
Le secret ? Une anticipation béton des conflits potentiels entre tâches simultanées – à toi les réunions flash efficaces plutôt que les engueulades post-coup dur…
Les mesures relatives à l'évacuation des déchets et à l'hygiène : parce que ça sent pas toujours la rose
On oublie trop souvent ce volet dans le PGC… alors qu’un tas de gravats mal géré peut vite bloquer une issue secours — ou camoufler une fuite dangereuse !
Prévois dans ton plan :
- Procédure stricte de tri sélectif sur site (aujourd’hui c’est OBLIGATOIRE avec jusqu’à 7 flux distincts à séparer),
- Zones identifiées clairement pour stocker provisoirement,
- Fréquence programmée d’évacuation hors site,
y compris pour déchets toxiques/asbestes si besoin.
Côté hygiène ? Vestiaires séparés par entreprise si possible,
sanitaires nettoyés régulièrement,
premiers secours accessibles rapidement.
Crois-moi : bosser sale ou dans un capharnaüm sanitaire multiplie non seulement les accidents mais aussi… la démotivation puis l’absentéisme !
Les consignes de sécurité générales et particulières : le mode d'emploi pour éviter les erreurs
Trop souvent on balance une liste illisible en salle réu – grave erreur !
Les consignes doivent être rédigées CLAIREMENT et expliquées oralement lors des accueils sécurité ; affichage obligatoire aussi aux points critiques. Distingue bien :
- Consignes générales obligatoires partout : port EPI adapté (casque/chaussures/gants/vêtements), interdiction accès zones sensibles non-autorisées, signalisation respectée scrupuleusement.
- Consignes particulières par activité/risque spécifique : procédure travaux électriques sous tension,
mise hors service obligatoire circuits gaz avant intervention réseau,
système anti-chute opérationnels AVANT accès toiture.
dernier point capital : toute consigne doit pouvoir être comprise par TOUS – même ceux qui maîtrisent mal le français ou débutent tout juste leur parcours BTP !
Top 5 consignes incontournables sur tout chantier digne de ce nom :
- Port permanent des EPI adaptés obligatoire dès entrée sur zone travaux;
- Interdiction formelle manipulation équipements non autorisés;
- Présence obligatoire lors briefings sécurité journaliers;
- Respect strict balisages/protections collectives installés;
- Signalement immédiat danger constaté ou incident/accident au SPS!
sans quoi tu passes direct dans la rubrique faits-divers – ambiance garantie…
'tu vois maintenant pourquoi zapper ces "détails" finit souvent très mal.'
Le PGC : un investissement, pas une contrainte !

Arrête de râler, respire un coup et regarde la vérité en face : le PGC, c’est ta meilleure assurance-vie sur chantier (et aussi celle de ton business, au passage). Ce n’est pas juste un pavé réglementaire pondu pour emmerder le monde ; c’est LA clé pour bosser tranquille, garder tes gars entiers et éviter les galères juridiques. Tout ce qui t’a semblé fastidieux à remplir ou à relire, tu le retrouves comme filet de sécurité dès que ça part en vrille – fait le test avec un vrai accident, tu verras qui rigole encore.
Trois raisons béton d’arrêter de voir le PGC comme une punition :
- Organiser la prévention : éviter les conflits entre entreprises et les mauvaises surprises ;
- Garantir la sécurité collective : chaque intervenant sait où il va (et pourquoi il doit y aller équipé) ;
- Protéger patrons ET ouvriers : moins d’accidents = moins de procès = plus de boulot pour tous.
Franchement, tu veux quoi de plus ? Si tu prends le PGC au sérieux aujourd’hui, tu poseras les bases solides pour ton chantier ET pour ta réputation. Le reste… c’est du bonus !!