Modèle document unique d'évaluation des risques : guide complet DUERP 2025

Par Octave Malterre
Vie de Chantier

On t’a préparé un modèle de Document Unique d’Évaluation des Risques (DUERP) prêt à l’emploi. T’as plus qu’à le remplir et éviter jusqu’à 1500€ d’amende.

Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est une obligation légale pour toutes les entreprises, même celles n’ayant qu’un seul salarié. Et pour cause : il conditionne la mise en place des mesures de prévention des risques professionnels. Mais comment faire son DUERP ? On t’explique tout ce qu’il faut savoir. Et en bonus, on t’offre un modèle à remplir (lien en commentaire).

Le Document Unique d'Évaluation des Risques (DUERP) : Une base essentielle pour la sécurité au travail

La dernière fois que j'ai voulu faire simple... et que ça a fini en catastrophe

Bon, laisse-moi te raconter une histoire qui sent le plâtre et l’orgueil mal placé. À mes débuts de bricoleur, j’ai voulu refaire l’étagère du garage avec juste trois vis, deux bouts de ficelle et zéro plan. Résultat ? Planche sur le pied (merci la gravité), outils éparpillés partout, et un chat qui m’a lancé un regard tellement dédaigneux que j’en ai presque entendu ses pensées : « T’es vraiment pas futé, toi. » Bref, même avec la meilleure volonté du monde, si tu réfléchis pas aux risques avant d’agir… t’as vite fait d’inventer une nouvelle façon de se faire mal.

Si t'as jamais eu un chat pour juger tes bricolages, fais ton DUERP : ça évite que ce soit les pompiers qui viennent constater les dégâts.

On pense toujours qu’on gère tout comme un chef… jusqu’au jour où on finit à l’hosto pour une histoire de tournevis mal placé. Le DUERP, c’est pas de la magie noire ou une punition du patronat : c’est juste l'art de mettre un peu d’ordre dans ta zone de guerre quotidienne.

C'est quoi ce DUERP, bordel ?

Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), c’est ni plus ni moins qu’un carnet de bord où tu notes tous les trucs qui peuvent te péter à la figure – au propre comme au figuré. Tu l’utilises pour recenser les dangers qui traînent dans ton atelier ou ta boîte (oui, même la prise mal fixée derrière la machine à café). L’objectif ? Réfléchir avant que ça parte en sucette et trouver des idées concrètes pour éviter les embrouilles physiques ou juridiques.

En vrai, le DUERP, c’est pas un dossier coincé entre deux classeurs moisis : ça sert à ouvrir les yeux sur ce qui cloche vraiment dans ton taf quotidien et à éviter l’accident qui ruinerait ta fin de mois (ou pire).

Le DUERP n’est pas un document figé : il doit vivre et bouger selon tes vrais problèmes sur le terrain. Si tu changes une machine ou un process ? TU LE METS À JOUR !

Pourquoi c'est plus qu'une simple paperasse : l'obligation légale pour TOUTES les entreprises (oui, même la tienne, avec ton cousin qui bricole le samedi)

Alors là, y a pas débat ! Depuis la Loi du 22 mai 2012 (et même avant ça), toute entreprise avec un salarié (TPE comme PME), doit avoir son DUERP ; sinon c’est carton rouge direct. Pas moyen d’y couper avec une excuse bidon genre "j’suis trop petit". Tu veux jouer au rebelle ? Amende salée à la clé et grosse galère si jamais il y a pépin. Mais franchement – au-delà du bâton administratif – tu veux passer tes dimanches à remplir des formulaires après-accident ou protéger tes gars pour de vrai ?

Mieux vaut perdre dix minutes à gratter son DUERP que dix jours devant le juge ou pire à l’hosto...

Qui est concerné ? Le cousin, le boss, le stagiaire... tout le monde y passe.

Faire vivre le DUERP : ce n’est pas qu’une corvée du patron fatigué !
C’est collectif : chaque personne impliquée dans l’entreprise doit participer d’une façon ou d’une autre parce que – soyons honnêtes – celui qui sait où ça coince VRAIMENT… c’est rarement celui qui signe les chèques.

Checklist : Qui met son grain de sel dans le DUERP ?

  • Employeur (le pilote officiel – mais souvent largué sans retour terrain)
  • Salariés (les vrais experts du quotidien)
  • Représentants du personnel (si tu as la chance d’en avoir…)
  • Médecin du travail (lui il voit passer bien des doigts écrasés et dos cassés)

Voilà pourquoi chacun doit ouvrir sa bouche quand il s’agit d’éviter une galère demain !

Modèle DUERP : Le graal pour pas se perdre dans les méandres administratifs (et trouver le bon outil)

Pourquoi chercher un modèle quand on a son propre génie ? (La réponse : parce que le génie, ça ne remplit pas les formulaires)

T’as déjà essayé de refaire une rampe d’escalier sans plan et avec des restes de bois tordus ? Moi, oui, et la rampe ressemblait plus à une sculpture abstraite qu’à un truc qui tient la route. C’est pareil avec le DUERP. Tu peux faire sans modèle si tu te sens l’âme d’un poète administratif... mais, spoiler : quand il s’agit d’écrire noir sur blanc ce qui peut te péter à la gueule à l’atelier, t’es vite largué comme un apprenti devant une boîte d’assortiment de vis.

Faut reconnaître que certains modèles tout prêts sont des usines à gaz ou alors complètement hors-sol (genre "attention aux morsures de serpent dans l’open-space"). Mais partir de zéro, c’est vouloir réinventer la roue : c’est marrant deux minutes, puis tu pleures. Crois-le ou pas, même les artisans chevronnés gagnent du temps avec un modèle bien foutu – tant qu’on oublie pas que c’est une base à personnaliser, pas un manuel magique.

Mon astuce foireuse : j’ai déjà chopé un modèle sur Internet qui parlait de risques bactériologiques alors que je faisais juste de la menuiserie. Résultat : quinze lignes inutiles et zéro mention sur les échardes ou les doigts écrasés…

Où choper des modèles qui tiennent la route (et qui coûtent pas un œil)

T’arrives sur le net et tu tapes "DUERP gratuit" – attention, y’a du tri à faire ! Si tu veux du fiable sans arnaque ni pub pour des stages bidons, vise ces ressources :
- INRS : propose des modèles pratiques selon ton métier. Simple et carré.
- Ameli (l’assurance maladie) : outils pour évaluer et rédiger ton DUERP en ligne gratuitement.
- Carsat, Cramif, CGSS : services régionaux qui publient souvent des guides adaptés aux artisans et PME.
- France Num : pour les TPE-PME, ils facilitent la vie avec des générateurs gratuits.

N’écoute pas ceux qui te vendent du rêve en PDF contre ton adresse mail… Les vrais modèles sont gratuits ET adaptés à ta branche.

Ce qu'il faut vérifier dans un modèle : les pièges à éviter

Choper un modèle c’est bien… le regarder d’un œil critique c’est mieux ! Avant de foncer tête baissée, checke :
- Est-ce qu’il couvre TOUS les risques liés à ton vrai boulot (chute, bruit, coupure…)?
- Il y a un espace pour décrire tes situations concrètes ? Ou c’est juste du blabla générique ?
- La taille de boîte est précisée (TPE/PME) ou c’est "one size fits all" (= ça va nulle part)
- Est-ce qu’il inclut un plan d’actions modifiable ? Pas juste trois cases déjà remplies style "porter des gants"...
- Il mentionne la fréquence de mise à jour ? Un DUERP mort = amende vivante !
- Les exemples collent-ils vraiment à ton métier (tu bosses au sol ou en hauteur ? Machines ? Produits chimiques ?)

Un modèle trop "passe-partout" va t’enfumer plus qu’il ne protège : si tu coches des cases au hasard juste pour remplir le dossier, tu risques gros en cas de contrôle ou d'accident.

Les différences selon la taille de ton entreprise : TPE, PME, c'est pas la même chanson !

Petit atelier ou mini-entreprise familiale ? C’est sûr que tu vas pas aligner 48 pages comme chez Renault. Mais l’obligation reste exactement la même dès que t’as UN salarié. Pour une TPE (<10 salariés), tu restes simple : liste claire des risques quotidiens et plan d’action proportionné. En PME (10+), faut aller plus loin – creuser chaque unité de travail séparément et détailler les mesures spécifiques.

Taille entreprise Exigence DUERP Niveau détail attendu
TPE (<10 pers.) Évaluation globale suffisante Liste simple + plan succinct
PME (>10 pers.) Par unité/travail/poste Risques + actions très précises
Artisan solo Pas obligatoire légalement (*) Peut servir quand même

(*) Sauf cas particuliers type apprentis mineurs ou travailleurs temporaires… Là aussi faut pas dormir sur ses lauriers !

Les acteurs qui gravitent autour du DUERP : pas seul dans la pénombre

Les « grands frères » qui veillent : Inspection du travail, Carsat, INRS…

Un jour, sur un chantier, j’ai vu débarquer un gars en gilet fluo avec une mallette pleine de papiers et une tronche à faire peur. Forcément, tout le monde a cru au gendarme venu pousser une gueulante. Grave erreur ! Ce type, c'était l'agent Carsat — autrement dit, l’expert qui te signale que ta rallonge électrique rafistolée avec du chatterton va finir par cramer la baraque ET tes chaussettes. Pas là pour t’aligner contre le mur, mais pour t’éviter les conneries.

L’Inspection du travail, la Carsat et l’INRS ne sont pas des flics planqués prêts à te balancer une prune au moindre clou qui dépasse. Tu peux presque les voir comme des grands frères qui te filent un plan d’action quand tu patauges dans ta gestion des risques :
- Inspection du travail : elle s’assure que tu fais ton job de prévention. Si tu galères, elle conseille et oriente plutôt que de punir direct (du moins si tu ne joues pas au plus malin).
- Carsat (ou Cramif/CGSS) : ils t’aident à repérer les pièges classiques (bricolage foireux ou mauvaises habitudes). Ils proposent aussi des formations, guides et visites conseils… S’ils t’offrent un café quand ils passent, c’est vraiment que tu fais des efforts !
- INRS : laboratoire d’idées barrées mais utiles ! Leurs fiches pratiques sont blindées d’astuces pour éviter la galère et leur site regorge d’outils gratuits pour personnaliser ton DUERP.

Ces organismes sont des ressources précieuses pour trouver des modèles fiables et des conseils pratiques. Leur objectif : garantir ta sécurité et éviter les ennuis juridiques.

Scène de chantier avec agent Carsat discutant DUERP devant un chat curieux.

Le médecin du travail : le copilote invisible (et parfois grincheux)

J’ai croisé plus d’un boss persuadé que le médecin du travail ne servait qu’à tamponner l’aptitude (« Tiens, bonjour docteur – À l’année prochaine ! »). C’est pourtant tout faux !

Le toubib du boulot voit passer tous les bobos avant qu’ils deviennent graves : c’est le seul qui pige ce que tes gars encaissent vraiment. Il analyse les risques spécifiques à ton activité, propose des solutions réalistes (pas juste « buvez de l’eau »), et sait détecter où ça frotte – ce qui t’évite souvent des arrêts maladie en cascade ou pire.

Ce qu’il apporte concrètement pour ton DUERP :

  • Participe à l’identification des risques réels liés aux postes de travail (bruit sournois ou posture débile…)
  • Propose des pistes pour adapter les postes aux vrais humains (si si !)
  • Conseille sur les protections individuelles / collectives adaptées (il connaît toutes les combines)
  • Joue parfois les médiateurs entre salariés râleurs et patron borné
  • Te prévient si une tendance louche ressort dans tes accidents/maladies pro (et ça, faut pas zapper)

Sans lui : tu gagnes peut-être cinq minutes mais tu perds souvent gros à terme.

Représentants du personnel : quand ta boîte a son propre radar anti-galère

Alors là soyons honnêtes : dans beaucoup de micro-boîtes, y’a pas toujours un comité tout bien organisé. Mais si jamais t’as la chance d’avoir un représentant élu (CHSCT dans les grosses boîtes, délégué du personnel ailleurs), écoute-le !
Les représentants connaissent les coins sombres où personne n’ose parler. Ils font remonter ce que personne n’avoue lors du café (« ça fait quatre fois que je glisse dans l’escalier… »). Moins on laisse ces voix s’exprimer sur le DUERP, plus on risque le plantage collectif.

Plus il y a de personnes impliquées autour du DUERP – patrons mous ou collègues râleurs inclus – plus il colle à la réalité et évite le simple dossier bouche-trou.

Mon avis cash :

Impliquer ces fameux représentants rend ton DUERP nettement moins bidon ET mieux accepté dans l’équipe. Personne n’aime bosser sous cloche : en ouvrant la porte aux critiques constructives (pas juste à la pause clope…), tout le monde anticipe mieux. Ceux qui font semblant finissent toujours par se faire rattraper… par une mauvaise chute ou par un contrôle surprise.

En bref : pourquoi le DUERP, c'est un peu comme vérifier que tes chaussures sont bien lacées avant de courir

La dernière fois que j’ai oublié de checker mes lacets avant d’attaquer la journée, j’ai fini les quatre fers en l’air devant le camion. Pas glorieux – et franchement évitable. C’est exactement ça, le DUERP : une vérif’ de base pour s’éviter la pelle juste parce qu’on n’a pas pris trente secondes pour anticiper.

Points clés à retenir sur le DUERP (pour ceux qui ne veulent pas tout relire)

  • Obligatoire : Tu bosses avec des gens ? T’es concerné, point barre.
  • Simple, si tu prends le temps : Liste les vrais dangers (pas juste « attention à la pluie »), chope un modèle potable, adapte-le à ta sauce.
  • Utile : Ça protège ton équipe, tes miches, et ça évite de finir en galère avec la paperasse ou l’inspecteur du travail.
  • À mettre à jour : Un DUERP qui prend la poussière, c’est comme un extincteur vide quand ça flambe. Faut l’ouvrir dès qu’il y a du changement ou au moins une fois par an !

Un artisan vérifie ses chaussures bien lacées devant son atelier en fin de journée.

Anticiper ce qui peut foirer, c’est pas de la parano : c’est juste du bon sens (et ça t’épargne des histoires sans fin avec la Sécu ou les juges).

Au final, t’as pas besoin d’un bac+8 ni d’un expert en costard pour faire vivre ton DUERP. Prends dix minutes pour te poser les bonnes questions, demande aux collègues ce qui cloche dans leur journée – et ajuste le tir régulièrement.

Personne n’a jamais gagné une course avec les pompes défaites… alors serre bien ton DUERP et avance tranquille. Tu verras : moins d’embrouilles, plus de sérénité sur le chantier. Et si tu veux briller à la pause café ? Raconte donc que même Octave Malterre s’en sort… alors pourquoi pas toi ?!

Bricolé à la main avec 💪