
On t’explique pourquoi faire le choix d’un parquet dans une cuisine est (très) loin d’être une aberration.
Entre le parquet et la cuisine, c’est une grande histoire de désamour. Pour beaucoup, l’idée même de poser un sol parqueté dans une pièce humide et à fort passage relève de l’hérésie. Et pourtant : bien choisi, bien posé et bien entretenu, un parquet de cuisine peut tenir en respect tous ses concurrents. Même le carrelage. On t’explique pourquoi (et surtout comment) faire le choix d’un parquet dans une cuisine est (très) loin d’être une aberration.
Parquet dans une cuisine : les bases avant de se lancer
Vous pensiez que poser du parquet dans une cuisine, c’est comme mettre un pull en laine sous la pluie ? On va faire le tri tout de suite ! Parce que non, le bois n’est pas condamné à moisir sous vos casseroles. Mais il y a trois règles d’or – et si vous en sautez une, autant investir dans des bottes et un canard en plastique.
Les 3 conditions à ne jamais zapper pour vivre avec du parquet dans sa cuisine :
- Parquet UPEC ≥ U3 obligatoire (usage intensif, pas juste pour décorer Instagram)
- Essence dure uniquement (chêne, robinier ; oubliez pins et sapins qui pleurent au moindre choc)
- Pose collée conforme DTU 51.2, sinon bonjour les vagues après une fuite de lave-vaisselle !
Croire que "le parquet n'a rien à faire en cuisine" ? C'est faux : il faut juste arrêter de bricoler comme si c'était votre abri jardin.
Oui, mais seulement si tu respectes ces 3 conditions clés
- Exiger une résistance UPEC minimale U3 (voire U4 si vous aimez cuisiner façon Koh-Lanta)
- Choisir un bois dur certifié (et fuir les promos sur le sapin clafoutis)
- Respecter l’humidité du support et adopter la pose collée, validée DTU 51.2
Anecdote minute : La dernière fois que j’ai vu un client tenter du pin flottant "parce que c’était joli", il a fini par poser une moquette par-dessus pour cacher les dégâts…
Parquet vs carrelage : le match express (résistance, esthétique, budget)

Critère | Parquet | Carrelage | Verdict |
---|---|---|---|
Prix/m² posé | 50–110€ | 40–90€ | Parité tendue (carrelage + abordable) |
Durée de vie | 15–60 ans (entretien) | 25–60 ans | Égalité si entretien suivi |
Confort thermique | Chaleur naturelle | Froid permanent | Avantage parquet |
Esthétique | Unique, vivant | Froid ou neutre | Le bois est roi |
Le carrelage c’est cool… si t’aimes marcher sur un frigo toute l’année !
Avantages et inconvénients d’un sol parqueté en cuisine (soyons sérieux deux minutes…)
Les bonus : chaleur, continuité visuelle, confort sous les chaussettes
Le parquet, c’est la claque sensorielle que le carrelage n’aura jamais. Tu poses tes pieds dessus au saut du lit, pas besoin de retrouver tes chaussons en polaire ni de jurer dans la pénombre. Isolant thermique naturel, il ne transforme pas ta cuisine en congélateur ambulant. Là où ça devient cocasse : certains prétendent qu’un bon parquet huilé se nettoie aussi facilement que le plan de travail (vérifié après une soirée raclette, bilan : deux passages et adieu l’odeur de fromage).
Visuellement, c’est jackpot : la continuité entre les pièces agrandit l’espace et évite l’effet salle d’attente dentaire. Mes clients regrettent rarement d’avoir osé : « Depuis que j’ai du bois dans ma cuisine, même mon chat a arrêté de dormir sur le radiateur ! »
Si tu veux avoir chaud aux pieds ET à l’œil, arrête la fausse modestie et choisis le bois – même si ton banquier râle.
Les pièges : humidité, taches grasses, griffures de la chaise préférée
Là, je ne te vends pas du rêve : chaque goutte d’eau non essuyée attaque le parquet comme un lundi matin attaque ta motivation. Vapeurs, éclaboussures et sauces qui tombent font gonfler ou tacher même les meilleures finitions. Ajoute les griffures de chaise (spéciale dédicace à ceux qui jouent aux chaises musicales avec des enfants) et tu tiens un tiercé perdant.
Fais gaffe : le danger n’est pas une lubie marketing — humidité supérieure à 65 % d’HR ? La garantie saute direct !
Mais on va pas te laisser couler : plus loin dans l’article je balance toutes les parades de pro pour survivre aux pièges du quotidien.
Top 3 des parquets compatibles cuisine et leurs fiches d’identité
Parquet massif collé : le costaud au grand cœur
Ce n’est pas un sol, c’est un investissement anti-mode. Le parquet massif (Chêne, Robinier) en pose collée selon DTU 51.2 impose le respect : collage en plein avec colle MS polymère, support nickel, acclimatation de 4 jours minimum (sinon tu poses tes meubles sur du tôle ondulée). L’épaisseur (14 à 20 mm) autorise jusqu’à 6 ponçages – record jamais battu par aucun stratifié. Côté budget : faut pas être allergique aux devis à trois chiffres, mais la valeur patrimoniale dépasse la déco fast-fashion.

Ceux qui sautent l’étape "acclimatation locale" finissent à genoux avec la barre à mine six mois après… Anecdote authentique : j’ai vu un client ouvrir ses cartons de robinier le matin-même puis pleurer devant ses vagues au bout de quinze jours. Faut être taquin.
Parquet contrecollé hydrofuge : le compromis malin
Le parquet contrecollé hydrofuge sort son épingle du jeu dans les cuisines dynamiques : âme multiplis bouleau hyper stable, parement bois ≥4 mm (classement UPEC U3S exigé), traitement hydrofuge qui repousse vin blanc ET sirop à crêpes. Avantage : coût moindre que le massif, pose plus souple et choix esthétique XXL.
- Résiste bien aux taches modérées et rayures (attention aux couteaux volants quand même…)
- Limite : ne se ponce pas indéfiniment (2 ou 3 fois max sur toute sa vie)
- S’adapte bien au chauffage au sol si compatible fabricant.
⭐⭐⭐⭐☆ efficacité vs eau
Stratifié classe 4/5 ou vinyle imitation bois : le bluffeur tout-terrain
Le stratifié classe 4 ou 5 (voir NF EN 13-756 pour les puristes) impressionne par son look presque crédible et son prix plancher, mais faut pas rêver : seul l’HDF haute densité + traitements hydro garantissent une vraie résistance aux liquides. Si tu veux dormir tranquille après chaque fuite de lave-vaisselle : vise le vinyle SPC imitation bois (9tanche d’usine et insensible à la vaisselle acrobatique).
- Stratifié = sensible aux joints bâclés ; attention montage précis obligatoire
- Vinyle SPC = champion des cuisines ouvertes, aucun standing perdu côté bruit ni confort sous les pieds.
- Aucun des deux ne se répare vraiment si défoncé…
Choisir son essence et sa finition : chêne, bambou, teck… lequel survivra à la sauce tomate ?
On va pas se raconter de salades : le choix du bois pour une cuisine, c’est pas juste une question de look sortie du dernier catalogue. C’est la guerre contre l’eau, l’huile et les casseroles qui volent. Voici le casting des essences qui tiennent vraiment la route sous la hotte !
Bois durs européens : chêne, robinier, frêne – pourquoi ils encaissent tout
Essence | Densité (kg/m³) | Stabilité (%)* | Prix (€/m²)** |
---|---|---|---|
Chêne | 700–900 | Très bonne (~0,4) | 40–90 |
Robinier | 700–800 | Excellente | 50–95 |
Frêne | 670–780 | Bonne | 35–80 |
*Stabilité = variation dimensionnelle faible, même après un accident de lave-vaisselle.
**Prix indicatifs hors pose – préférez du FSC ou PEFC sinon autant poser du plastique.
Leur gros atout ? Provenance claire (France/Europe), certification disponible et densités costaudes. Si tu veux un parquet qui ne fait pas le drapeau après deux hivers humides… tu prends là-dedans.
Essences exotiques naturellement imputrescibles : teck, bambou & co
Non, le teck n’a pas le monopole de la survie. Le bambou caramel densifié est aussi résistant que certains bois tropicaux — et souvent moins cher au mètre carré. Teck ? Oui, si t’es prêt à payer pour l’import et les certifications douteuses. Mais un bon bambou multicouche ou merbau encaisse parfaitement les projections et ne jaunit pas si tu passes à côté avec ta serpillière moite.
Point oublié par la concurrence : le bambou carbonaisé explose les scores en résistance (dureté Monnin >7), sans avoir à sacrifier une forêt primaire.
Finitions qui sauvent la mise : huilage haute densité, vitrification mate ou métallisant
Si ton idée d’entretien c’est juste « un coup de lingette », choisis une vitrification PU spéciale trafic intensif – mat ou métallisant pour éviter l’effet salle de gym. Pour un effet brut chaleureux : huilage monocouche haute densité (Osmo/Blanchon). Mais attends-toi à repasser un coup de lustreuse tous les mois si tu veux garder l’effet perlé…
Même combat pour tous : toujours choisir des produits pros adaptés cuisine (pas juste « parquet salon »). La durabilité sur zone humide se joue dans le détail des joints ET du suivi d’entretien.
Normes, certifications et jargon de pro (DTU 51.2, UPEC, FSC…) : décodeur express
Comprendre la classe UPEC minimale pour la cuisine
Si tu veux un parquet qui ne finit pas en éponge au bout de deux ans, regarde le classement UPEC comme un code couleur anti-dérapage.
Critère | Signification | Exigence cuisine |
---|---|---|
U | Usure à la marche | U3 minimum |
P | Poinçonnement (chocs) | P2 ou P3 |
E | Eau (humidité fréquente) | E1 à E2 |
C | Chimie (détergents, acides) | C1 à C2 |
Prends du parquet U3 minimum (voire U4 si tu cuisines plus que tu dors). Les fabricants l’affichent noir sur blanc : exiger ce score est la base !
Focus sur le DTU 51.2 : ce que dit vraiment la réglementation
Oublie le bricolage hasardeux : la réglementation impose des étapes clés. D’abord, contrôle du support : taux d’humidité <3% pour la chape ciment – au-delà, c’est la noyade assurée. Pose collée en plein obligatoire, pas de cordons façon mayo. Joints périphériques de 8 mm mini tout autour (oui, même sous les meubles !) pour éviter gonflement et bruit de castagnettes en cas de fuite…
Mon niveau à bulle a jamais été aussi stressé qu’après avoir vu un parquet collé direct sur dalle humide « parce que ça va sécher »… Spoiler : non !
Labels FSC & PEFC : quand la planète s’invite sous tes pieds
Fais pas l’autruche avec les forêts : exige du parquet certifié FSC ou PEFC. Ces deux labels assurent une gestion durable et une traçabilité sérieuse du bois. Bonus ? Depuis RT 2012, le bilan carbone des matériaux compte dans la valeur verte du logement – ton banquier ou ta revente te diront merci plus tard !
Préparer le chantier : support, hygrométrie et outillage (le truc que tout le monde zappe)
On ne pose pas du parquet en cuisine comme on tartine du beurre sur une biscotte. Si tu bâcles la préparation du support, ton parquet va rigoler deux semaines puis pleurer toute sa vie. Voici comment faire les choses sérieusement, même quand t’as la flemme.
Tester l’humidité du support sans se fier à son doigt mouillé
Oublie le test « main sur le béton » (sinon, prépare une piscine). Pour une dalle béton : testeur à la bombe à carbure (CM) ou rien, c’est la règle. On prélève un échantillon de chape, on balance la poudre, et si ça pète au-dessus de 2 %, tu ranges les lames ! Pour une dalle anhydrite (rare mais traître) : tolérance max 0,5 %. Les pros sérieux ne posent JAMAIS sous ces seuils, sauf s’ils aiment refaire leur travail gratos.

Si ton artisan dit "ça devrait aller", demande-lui s’il garantit aussi ta future caution.
Mettre le sol à niveau : ragréage ou mortier autolissant ?
Avant de rêver parquet XXL, regarde si ta cuisine n’est pas plus vallonnée que la Creuse. Ragréage autolissant : idéal pour rattraper les écarts 1 cm), séchage bien plus long (4-7 jours selon épaisseur), facture qui pique (+30 % mini).

Étapes clés avant pose :
- Contrôle humidité & planéité (règle alu 2 m)
- Dépoussiérage maniaque
- Application primaire d’accrochage obligatoire (sinon adieu adhérence)
- Ragréage ou mortier
- Attendre le séchage complet – patience non négociable !
Liste d’outils indispensables (et ceux qu’on te vend pour rien)
Si on t’a refilé un kit "poseur du dimanche" avec 12 gadgets orange fluo… garde juste l’essentiel:
- Testeur CM ou hygromètre électronique pro (pas le gadget Amazon)
- Scie sauteuse/circulaire fiable + lames neuves spécial bois dur
- Spatule crantée adaptée à la colle employée
- Marteau sans rebond et cale de frappe (éviter les traces façon puzzle)
- Tire-lame, cales de dilatation, niveau à bulle (le mien est aussi droit que mes idées après trois cafés)
- Colle MS polymère certifiée DTU, gants nitrile anti-allergie chimique
Ceux dont tu peux te passer : genouillères molletonnées licorne, mètre laser Bluetooth pour compter tes followers Insta…
Ne laisse pas un vendeur de grandes surfaces bricoler ta crédibilité : va à l’essentiel et rigole ensuite devant ceux qui posent en chaussettes sales.
Méthodes de pose en cuisine : collée, flottante, clipsée… laquelle choisit-on ?
Pose collée en pleine : la valeur sûre expliquée pas à pas
Si t’as envie d’un parquet qui ne se sauve pas au premier dégât des eaux, la pose collée en plein façon DTU 51.2, c’est le strict minimum pour une cuisine qui tient la route. Voilà comment on ne se rate pas :
- Support sec (chape <2 % humidité), plan et aspiré comme une salle blanche.
- Application d’un primaire d’accrochage (produit pro, pas ton reste de peinture).
- Collage à la colle MS polymère, étalée à la spatule crantée B11 (ni B3 ni B12 !). On tartine généreusement — cordons rapprochés, zéro coin sec sinon bonjour les sonorités creuses.
- Pose des lames direct dans le frais, en quinconce ou à l’anglaise selon ton kiff.
- Pression ferme sur chaque lame : faut que ça bave un peu sur les côtés.
- Joints périphériques soignés (voir plus bas !).
Astuce oubliée par 90% des poseurs du dimanche : acclimate tes lames dans la pièce AU MOINS 48h avant, sinon tu poses du gondolé made in Bretagne.
Flottante avec sous-couche waterproof : les limites à connaître
La pose flottante vend du rêve aux bricoleurs du samedi matin mais…
- Infiltrations : eau + interstices = pompage → lames gondolées ou gonflées (particulièrement vrai après une fuite ou juste un seau renversé).
- Bruit : même avec une sous-couche waterproof ultra premium, tape le parquet en talons et tu te crois dans un gymnase pour majorettes.
- Réparabilité nulle si dégâts d’eau localisés – débrouille-toi pour remplacer TOUT le rang, voire plus.
"La pose flottante ? C’est comme le fast-food : facile à faire, indigeste dès que ça tourne mal !"
En bref : tolérable en locatif basique ou micro-cuisine sans lave-vaisselle – sinon préfère la colle et dors sur tes deux oreilles (ou ce qu’il en reste).
Joints périphériques et seuils : éviter le gonflement façon soufflé
Le joint périphérique n’est PAS optionnel ! En cuisine, il faut prévoir un espace de dilatation tout autour de la pièce (8 mm mini), bourré non pas de mousse puante mais d’un joint silicone coloré (choisi selon ton bois). Ce joint absorbe les variations hygrométriques ET bloque les infiltrations sournoises.
- Opte pour un silicone sanitaire renforcé antifongique et bien souple — Rubson inox, Soudal Pierre Naturelle ou équivalent font le taf sans grimacer.
- Sous chaque porte, installe un seuil de fractionnement adapté, idéalement affleurant métal ou bois huilé compatible zone humide : ça évite que toute ta cuisine ne se soulève façon soufflé au fromage dès la première fuite mal essuyée.
Ne rêve pas : bâcler ces détails coûte cher plus tard. Le détail fait la différence – et aucun vendeur n’en parle sérieusement !
Entretenir un parquet de cuisine sans devenir esclave du balai microfibre
Prépare-toi : l’entretien d’un parquet de cuisine, c’est ni Koh-Lanta ni la promenade du dimanche, mais faut pas croire le vendeur qui t’annonce zéro effort. On peut garder du bois nickel sans se transformer en domestique victorien – à condition de viser juste.

Routine hebdo : aspirateur à brosse douce et serpillière (presque) sèche
Pas besoin d’artillerie lourde ni de gadgets mirage. Ta routine anti-caca nerveux :
- Aspirer à la brosse souple (zéro roulette qui raye)
- Serpillière microfibre peu humide, SANS inonder la pièce ou tu commences le week-end par un sauna
- Savon noir liquide ou mou dans l’eau tiède (jamais de détergent industriel, sauf si tu veux flinguer la finition)
- Sécher immédiatement avec chiffon propre si t’es maniaque (les auréoles, ça me rend fou…)
- Inspecte plinthes et joints périphériques : là que les premières crasses s’invitent !
Anecdote désobligeante : j’ai déjà vu des clients nettoyer leur parquet huilé avec du produit vaisselle citron… Résultat : surface grasse + traces partout = crise conjugale express.
Entretien annuel : huilage, métallisant ou re-vitrification légère
Si t’as cru que ton parquet cuisine allait s’auto-restaurer tous les 36 du mois, mauvaise pioche ! Il faut raviver régulièrement la protection – c’est le prix pour éviter la cata.
- Huilage d’entretien tous les 12–18 mois (voire plus si trafic intense) : prévoir 2h à 4h pour une cuisine standard, budget 30–60 € avec huiles Huot Parquets pro. Application chiffon/monobrosse ; séchage 6–8h selon température.
- Métallisant spécial parquet : option blindée contre les taches, coût env. 40 €/flacon, appli tous les ans maximum (sous peine d’accumulation moche).
- Re-vitrification légère (sur vitrifié uniquement) : si la protection est dead et les rayures trop visibles ; intervention plus lourde, compter mini 150 € au m² posé par un vrai pro sinon carnage assuré.
Astuce ignorée par beaucoup : toujours finir par un test goutte d’eau discret sur zone cachée = si perle → ok, si absorption → rebelote !
Taches de gras, vin rouge, griffures : les plans B qui sauvent la soirée
Rien de pire qu’une tache de gras ignorée…
- Graisse fraîche : saupoudre terre de Sommières direct → laisse agir mini 1h puis aspire délicatement.
- Vin rouge : tamponne avec papier absorbant SANS frotter (sinon tu fais STYLE Jackson Pollock). Ensuite eau tiède + goutte savon noir, séchage immédiat.
- Griffures/éraflures légères : une noisette d’huile adaptée sur chiffon doux (ou stick retouche pro), mouvement circulaire discret.
- Tache tenace ? Bicarbonate de soude + eau = pâte douce, applique/rince vite fait bien fait sans gratter comme un forcené.
Les produits miracles n’existent pas… mais le bicarbonate + savon noir battent à plate couture les sprays hors de prix du rayon pseudo-bio.
Les 7 erreurs à éviter (racontées par celui qui les a toutes faites)
On va pas se mentir : le parquet en cuisine, c’est l’école de la gifle si tu lis pas entre les lignes. Voici le florilège de mes plus belles bourdes, collectées sur le terrain – une vraie encyclopédie de la loose pour bricoleur pressé.

- Laisser macérer une fuite de lave-vaisselle
- Le jour où j’ai cru qu’une serviette planquée sous un écoulement allait suffire… Résultat : lames gonflées, odeur suspecte, et la découverte du mot « champignon » sans aller en forêt.
- Oublier le joint silicone entre parquet et plan de travail
- A force de « je le ferai demain », c’est la flotte qui est passée avant moi. Bonjour au parquet gondolé façon vague du Pacifique…
- Choisir un bois tendre parce qu’il était « moins cher »
- Faut aimer voir son sol marqué au moindre talon ou jouet tombé. Une soirée raclette = surface cratérisée, ambiance chantier abandonné.
- Zapper la mise en température des lames avant pose
- Un grand classique : j’ai posé direct sorti du camion, résultat : retrait express dès les premières chaleurs, joints béants comme dans une grange.
- Négliger la VMC ou la hotte
- Si t’aimes l’humidité collante et les relents d’oignons incrustés, tente l’expérience sans extraction d’air… Ton parquet va développer sa propre météo intérieure.
- Nettoyer au nettoyeur vapeur (spoiler : c’est non)
- Oui, le vendeur m’a promis monts et merveilles… Mais après deux passages : surface délavée et collage qui part en vacances. Le parquet ne pardonne jamais la vapeur !
- Poser la cuisine avant le parquet : l’ordre qui fait tout basculer
- Cherche pas à gagner du temps : meuble vissé sur chape = découpe dégueu autour = impossible de remplacer une lame sans tout démonter. Mon dos s’en souvient encore…
Retenir ses erreurs évite d’en collectionner d’autres : chaque bourde ici racontée coûte cher et vieillit ton sol plus vite que trois déménagements.
Budget et durée de vie : combien ça coûte vraiment (et ce qu’on ne te dit jamais)
On ne va pas tourner autour du pot, ni bluffer avec des fourchettes dignes d’un brunch parisien. Le parquet cuisine, ça chiffre vite si t’écoutes les vendeurs qui promettent « luxe abordable ». Voici le vrai ticket d’entrée – entretien inclus, pas juste la pose bidon.
Prix au m² selon type de parquet et pose
Type de parquet | Prix fourniture/m² | Prix pose pro/m² | Coût entretien annuel/m² |
---|---|---|---|
Massif collé | 70–120€ | 35–45€ | 7–12€ |
Contrecollé hydrofuge | 40–80€ | 28–38€ | 5–8€ |
Stratifié classe 4/5 | 15–35€ | 18–29€ | 3–6€ |
Surprise : le stratifié n’est pas si imbattable quand on ajoute les frais de remplacement tous les dix ans…
Comparatif coût global parquet vs carrelage sur 20 ans
Faisons court, comme mon banquier après mes achats compulsifs :
- Parquet massif cuisine (sur 20 ans, entretien inclus) : env. 220 €/m² – mais rarement à changer si bien entretenu.
- Parquet contrecollé hydrofuge : env. 160 €/m² – prévoir un ponçage/remplacement partiel à mi-vie.
- Stratifié classe 4/5 haut de gamme : env. 120 €/m², mais tu changes tout à la première fuite sérieuse.
- Carrelage céramique UPEC U4 P3 E3 C2 : env. 110–140 €/m², zéro frais d’entretien sauf si tu collectionnes les joints crasseux ou les assiettes fracassées.
Si tu veux passer plus de temps à cuisiner qu’à surveiller tes pieds ou ton compte en banque, vise un contrecollé costaud ou un carrelage robuste. Le "massif" se paie… mais il traverse deux déménagements sans flancher, lui !
Astuces pour économiser sans plomber la qualité
Marre du marketing poudre aux yeux ? Oublie les promos "exotiques" en GSB : dégote tes lames chez des pros spécialisés fin de série type Parquets du Monde ou surstock régional (attention tout de même aux stocks douteux et l’humidité stockée). Autre astuce oubliée par la concurrence :
- Marchande un kit d’entretien pro dès l’achat (ça t’évite des produits inutiles et chers plus tard).
- Privilégie une pose collée DIY en étant accompagné par un artisan indépendant plutôt qu’une grosse boîte clinquante – souvent meilleure exécution pour moins cher, et conseils personnalisés en prime.
- Et surtout, vérifie la garantie fabrication (10 ans mini sur structure), sinon c’est comme acheter une voiture sans roues !
FAQ éclair : 5 questions que tu te poses encore
-
Peut-on poser une cuisine équipée sur un parquet flottant ?
Si tu veux du stable, évite : le poids des meubles bloque la dilatation naturelle du parquet flottant. Résultat : risques de blocage, déformation… et bonjour les grincements. En pose collée UPEC validé, c’est ok. Flottant ? Pour la VMC, colle à l’ancienne. -
Quelle épaisseur minimale pour un ponçage futur ?
Parquet massif = mini 8 mm (pour garder une vie après ponçage). Contrecollé : parement ≥4 mm sinon tu bousilles tout à la première passe. Flottant entrée de gamme : oublie le ponçage, tu fais un trou direct. -
Le stratifié hydrofuge est-il vraiment étanche ?
Non. Il retarde les dégâts mais n’est pas infaillible au seau renversé ou fuite sournoise. Les joints restent le point faible (et la fiche UPEC ne garantit jamais l’étanchéité totale !). -
Peut-on mixer parquet et carreaux hexagonaux ?
Oui, mais soigne la jonction : seuil affleurant ou joint silicone coloré pour éviter infiltration ET dilatation foireuse. Les magazines oublient toujours la vraie vie (eau + miettes dans les angles…) -
Comment rajeunir un vieux parquet de cuisine sans tout refaire ?
Huilage d’entretien costaud ou métallisant spécial zone humide si le bois n’est pas trop rincé. Rayures profondes/ponçage = que si t’as assez d’épaisseur sous le pied (VMC branchée pendant et après sinon adieu la finition) !
Conclusion : ton futur parquet de cuisine est-il encore une idée folle ?
Franchement, penser que le parquet en cuisine relève de l’utopie, c’est bon pour les grincheux du dimanche ! Si tu veux de la chaleur ET du caractère sous les pieds, c’est plus une question de méthode que de miracles. Résume-toi ça : support sec, pose collée validée, bois dur ou contrecollé costaud, et un hygromètre (pas ta langue). Ceux qui hésitent finissent avec du carrelage triste ou un sol plastoc…
Appel à l’action béton : Sors ton mètre, dégote un vrai testeur d’humidité, et lance-toi. Personne ne gagne en restant dans la file d’attente des peureux.
Note personnelle d’Octave Malterre
J’ai vu cent cuisines hésiter – seules celles qui ont osé faire leur chantier sérieusement s’offrent aujourd’hui la classe et la durabilité. Eh oui : le vrai luxe, c’est celui qu’on assume jusqu’au bout (et qui survit aux apéros comme aux fuites).