Différences entre téflon et filasse : comment bien choisir pour l’étanchéité de vos raccords ?

Par Octave Malterre
Matériel & Bons Plans

La filasse et le téflon, c’est un peu la plomberie du dimanche : on a tous une préférence. Sauf que dans les faits, l’un est bien supérieur à l’autre. On t’explique tout.

Je venais à peine de me lancer comme artisan plombier. Un client m’appelle, paniqué : il vient de repérer une fuite sous son évier. Je débarque, prêt à en découdre. Je repère la fuite : un raccord de cuivre mal étanchéifié. Je défais le raccord, et là, je découvre le coupable : un joint téflon mal posé. Ni une ni deux, je dégaine ma filasse et ma pâte d’étanchéité, je refais le joint, et je remets le tout en place. En 15mn, l’affaire était pliée. Mon client m’avait choisi car il avait lu que j’utilisais systématiquement la filasse. Il avait eu plusieurs fuites avec du téflon, et ne voulait plus en entendre parler. Mais si je l’avais choisi pour son raccord, c’était pour une seule raison : c’était la solution la plus fiable. Car soyons clairs : la filasse et le téflon, c’est pas une question de préférence. C’est un choix technique qui dépend des situations. Et choisir le bon, c’est s’assurer de ne jamais avoir de fuite. Sauf que sans les bons conseils, c’est vite le bordel. Alors, on t’a préparé un guide ultra-complet pour t’y retrouver — et éviter les fuites à répétition.

Téflon ou filasse : pourquoi ce choix peut vite devenir compliqué

Bon, assieds-toi deux minutes. L'autre jour, je me pointe chez un pote qui "bricole tout seul" (selon ses dires). Forcément, il s'est chauffé à refaire l'arrivée d'eau de sa cuisine. Sur la table : un rouleau de téflon flambant neuf, une pelote de filasse toute cradingue, trois clés anglaises et… une flaque sournoise sous l'évier. J'lui demande ce qu'il a foutu : "J'savais pas si fallait le ruban blanc ou les poils chelous ! J'ai mis les deux, on sait jamais." Résultat ? Une fuite de compète qui asperge plus vite que ma première douche au camping.

L'étanchéité, ça vous pend au nez si vous choisissez mal !

T'inquiète, t'es pas le seul à galérer. Même des pros enfilent encore les gants quand il s'agit de choisir entre polytétrafluoroéthylène (ouais, le fameux téflon) et la bonne vieille filasse. C'est pas juste une histoire d'ancien contre moderne ou "ça tient mieux" versus "c'est plus rapide" ! Tout dépend du raccord que t'as sous les yeux, de la pression planquée dans tes tuyaux et – soyons honnêtes – du temps que tu comptes y passer sans pleurer devant un coude en fonte.

Ici, je vais te sortir les vraies astuces pour ne pas transformer ta prochaine étanchéité en festival de gouttes. Après lecture, tu pourras enfin frimer devant tes potes qui pensent que le joint se colle comme un autocollant Panini.

choix entre téflon et filasse sur chantier plomberie fuite

Mon expérience ratée (et la vôtre ?) : ce qui rend ce choix difficile

Sérieux : qui n'a jamais acheté un ruban téflon juste parce que "ça fait propre" ? Ou utilisé la filasse parce que Papy disait "ça bouge pas d'un poil" ? Au final, tu finis avec un filetage mâle/femelle massacré à la pince multiprise… et une fuite qui te rappelle ta nullité toutes les six heures. Le vrai souci ? Pas assez d'infos claires sur QUAND utiliser l'un ou l'autre (et surtout COMMENT poser ces foutus trucs sans faire hurler ta chaudière).

Ce que vous allez apprendre dans ce guide

  • Faire la différence entre ruban téflon et filasse – et éviter de mélanger les deux comme un débutant.
  • Reconnaître le bon moment pour sortir la pelote ou dérouler le polytétrafluoroéthylène.
  • Comprendre la pose correcte des joints d'étanchéité (pas besoin d'avoir fait Saint-Gobain).
  • Repérer les bourdes classiques qui font pleurer ton porte-monnaie – avant d’avoir à repeindre le plafond du voisin.
  • Retrouver enfin la paix des ménages : plus de fuites sournoises ni d’odeur rance derrière le lave-mains.

Bref : demain matin, tu poses ton raccord comme un chef… ou tu sais quand appeler un vrai pro plutôt que de créer une piscine dans la cave.

Téflon et Filasse : les vraies différences, sans bullshit

Laisse-moi te raconter une anecdote amusante : j'ai déjà vu quelqu'un essayer de clouer un ruban téflon. Oui, vraiment ! Il tapait dessus avec un marteau… Prenons ça avec sérieux, mais sans trop se prendre au sérieux.

Le Téflon (PTFE) : le ruban moderne et pratique

Le téflon – ou si tu veux la version concours de Scrabble : polytétrafluoroéthylène (PTFE) – c’est ce fameux ruban blanc (voire jaune pour les raccords gaz) hyper fin et tout doux au toucher. Tu déroules, t’enroules autour du filetage mâle comme une momie pressée, et hop !

Qu’est-ce qu’il a dans le ventre ?
- Souplesse extrême, facile à manipuler même après trois bières.
- Résistance chimique béton : il ne bronche pas face aux acides, bases ou solvants (tu peux essayer avec de la javel, il s’en fout royalement).
- Supporte des températures dantesques : de -200°C à 260°C. Oui, sauf si tu chauffes ta plomberie au lance-flammes.
- Anti-adhésif : rien ne s’y colle – ni eau, ni graisse. Pratique pour éviter que ça grippe avec les années.
- Usages ? Idéal sur les filetages en cuivre, laiton, acier galvanisé et même certains plastiques (PVC ou PER).

Le ruban téflon blanc est souvent pour l'eau, le jaune pour le gaz, mais vérifie toujours les indications du fabricant !

La Filasse : la méthode traditionnelle, robuste et fiable

La filasse, c’est l’opposé du gadget sorti d’une pochette surprise. Là on cause fibre naturelle – lin ou chanvre – genre chevelure de Viking mal coiffé. Ça sent parfois un peu le grenier ou la trousse à outils de Papy… Surtout pas aseptisé !

On entortille cette fibre tout autour du filetage (toujours en sens du serrage), puis on tartine généreusement avec une pâte d’étanchéité bien collante. Résultat ? Un joint souple mais solide qui ne craint pas la pression ni les caprices de température. C’est LA technique des pros et des nostalgiques du "tuyau qui pisse jamais".

  • Vieille école mais efficace, surtout là où le téflon patine : gros diamètres, vieux raccords métal usés jusqu’à l’os.
  • Recommandée pour chauffage central, eau chaude ET froide – bref tout ce qui sort plus fort que ton robinet extérieur en été.
  • Demande un poil plus de doigté qu’un simple enroulage façon téflon. Mais une fois pigé… tu ne reviens pas en arrière.

Matières utilisées pour la filasse :
- Lin
- Chanvre

comparaison entre rouleau de téflon PTFE blanc et poignée de filasse brut

Domaines d'utilisation : où utiliser le téflon et la filasse ?

Domaine Téflon (PTFE) Filasse
Eau froide Oui Oui
Eau chaude / Chauffage Moyen Oui
Gaz domestique Oui* Parfois
Filetage petit diamètre Parfait OK
Gros diamètre / vieux raccord Galère Parfait
Haute pression Limité Super
Matériaux courants Cuivre / Acier / PVC Acier / Cuivre
Pose par débutant Facile Prend le coup

*Pour le gaz : seulement avec le ruban jaune spécial gaz et strictement selon normes en vigueur !

Voilà. T’as maintenant sous les yeux plus d’infos que ton vendeur de grande surface n’en a jamais données sans regarder son smartphone toutes les trente secondes.

Quand privilégier la filasse ? Conseils pour les professionnels et amateurs avertis 👷‍♂️

Bon, laisse-moi te raconter une galère : un chantier à l’ancienne, chaudière de compétition et tuyaux gros comme mon avant-bras. Le gars devant moi me sort « tu veux pas mettre du téflon là-dessus ? »… Soyons sérieux deux minutes… mais pas trop : sur du lourd, c’est filasse ou rien, sinon tu reviens poser des seaux toutes les semaines !

Les cas où la filasse est la meilleure option : eau chaude, haute pression, gros diamètres

La filasse, c’est pas fait pour les bricolettes de cuisine. Là où ça chauffe, ça cogne et ça doit tenir – chauffage central, chaudières industrielles, collecteurs d’eau chaude, vieux assemblages en fonte ou acier bien rouillés… c’est elle qu’on appelle à la rescousse. Pourquoi ?

  • Ça encaisse bien les hautes températures (aucun problème à 100°C+)
  • Supporte la pression continue, même quand la pompe s’énerve
  • Sur les raccords de gros diamètres (>1"), le téflon glisse ou se tasse mal ; la filasse remplit mieux toutes les aspérités
  • Sur des filetages imparfaits ou "qui ont vécu", la filasse épouse chaque bosse, sans broncher

Bref : "ça ne bouge pas d’un iota", que ce soit sous 3 bars dans une chaufferie ou au fond d’une cave pleine de tartre !

Comment poser la filasse correctement : guide simple

Arrête avec tes mains moites : poser de la filasse, c’est pas démonter un moteur diesel. Voilà le secret sauce expliqué simplement – tu vas voir, c’est plus précis qu’un tuto IKEA.

  1. Prépare ton filetage mâle : nettoie-le (brosse métallique si besoin), dégraisse un coup. Pas de cochonneries sinon la filasse accroche moins bien.
  2. Enroule la filasse : prends une mèche fine (pas un paquet entier). Enroule SERRÉ mais pas trop autour des filets (dans le bon sens !!). L’astuce ? Sens du vissage = sens d’enroulement ! Sinon à la première rotation ça part en sucette.
  3. Tartine de pâte d’étanchéité : étale généreusement (mais sans noyer le tout), ça va "coller" et combler toutes les mini-fuites potentielles.
  4. Visse le raccord femelle à la main puis termine avec ta pince multiprise – serrage tendre au début puis un peu plus dur pour finir. Mais évite d’exploser le métal hein…
  5. Un petit coup d’œil pour vérifier que rien ne dépasse ou dépasse trop.
Attention : la direction de l'enroulement de la filasse doit ABSOLUMENT suivre le sens du vissage du raccord pour éviter qu'elle ne se détricote !

Filasse et pâte d’étanchéité : le combo efficace pour des raccords durables

Y’a des trucs dans la vie qui marchent juste ensemble – tartine/beurre, clé/écrou… et oui, filasse + pâte d’étanchéité, c’est LA paire ultime. Pourquoi ?

  • La filasse forme un lit épais entre les filets — elle bloque mécaniquement l’eau et stabilise l’ensemble.
  • La pâte pénètre partout où la fibre reste "en l’air" ; elle bouche tous les micro-trous que même ton œil bionique repère pas.
  • Le combo absorbe vibrations ET variations thermiques — donc aucun desserrage surprise même après dix ans !
  • Idéal sur filetages "usés jusqu’à l’os", là où le téflon laisse passer des gouttes sournoises.

Avantages clés du duo Filasse + Pâte :
- Étanchéité supérieure sur tous types de filetage métallique
- Tient parfaitement sous forte pression ET température élevée
- Tolère très bien les défauts des filetages (vieux/rugueux/abîmés)
- Réparable facilement en démontant/remontant — contrairement au ruban téflon parfois à usage unique

Avantages et inconvénients de la filasse : points forts et limites

Le Bon La Brute Le Pas Très Beau
Résiste au chaud Demande une vraie tech Prend plus de temps
Tient fort Doigts qui collent Peut nécessiter séchage
Durable Un raté = fuite directe Moins adapté aux petits montages
Rattrape tout
Super fiable

Retient bien ça : si t’es pressé ou allergique aux gestes minutieux, passe ton chemin. Mais si tu veux qu’un raccord tienne jusqu’au prochain siècle – même dans une chaufferie soviétique – c’est filasse direct !

Quand utiliser le téflon ? Solution rapide pour les bricoleurs pressés 💨

Tiens, la dernière fois j’ai vu un gars qui essayait d’enrouler du téflon... côté femelle du raccord. Il avait l’air aussi inspiré qu’un hérisson sur une patinoire. Bref, soyons sérieux deux minutes… mais pas trop : le téflon, c’est la planche de salut du pressé, mais faut juste pas faire n’importe quoi.

Les situations idéales pour le ruban téflon : eau froide et petits raccords

Le ruban téflon (PTFE pour les intimes), c’est ton joker quand :
- Tu bosses sur des installations domestiques type robinetterie, alimentation en eau froide ou chaude (attention, pas brûlante longtemps !).
- T'as des petits raccords à visser (filetages fins, tubes cuivre ou laiton).
- Le filetage est tout neuf – ou presque – sans bosses ni rayures de mammouth.
- Tu veux aller vite parce que t’as ni le temps ni l’envie de te salir avec de la filasse et de la pâte (et que tu ne comptes pas embaucher Tata Simone après).
- Tu paniques devant tout ce qui ressemble à un geste technique minutieux.

C’est donc idéal pour le sanitaire courant, les petits travaux, ou même l’aquariophilie pour ceux qui aiment voir leurs poissons sans fuites dans le salon.

Image rapprochée d'un filetage mâle de raccord de plomberie sur lequel du ruban téflon blanc est soigneusement enroulé.

Pose du téflon : enrouler, visser, et c’est tout (ou presque)

T’as vingt secondes devant toi ? C’est suffisant si tu suis ces étapes sans bâcler comme un manche :

  • Nettoyer le filetage : retire poussière et traces d’anciens résidus. Y’a rien de pire que d’enrouler sur du gras ou du calcaire…
  • Enrouler le ruban dans le sens du filetage (toujours celui où tu vas visser). Tiens-le bien tendu – ça s’étire un poil, sinon ça plisse et bonjour la fuite !
  • 3 à 5 tours, pas plus sinon tu risques un serrage foireux ou un effet "mille-feuille" qui éclate au vissage.
  • Couvrir tous les filets sans déborder – tu veux pas boucher tes conduits hein !
  • Serrer modérément. Trop fort ? Le téflon craque comme une biscotte. Pas assez ? Et t’auras l’impression d’avoir pissé dans un violon.
Pas besoin de pâte d'étanchéité avec le ruban téflon : c'est fait pour aller vite et proprement !

Checklist : étapes essentielles pour poser le téflon

  1. Nettoyer le filetage.
  2. Enrouler le ruban dans le sens du filetage.
  3. Bien couvrir tous les filets.
  4. Serrer le raccord modérément.

Limites du téflon : précautions à prendre

Attention champion ! Le téflon a ses caprices :
- Température max réelle ~240°C selon les fiches techniques… sauf qu’en pression continue ou à répétition chaude/froide il fatigue bien plus vite que la filasse.
- Sous forte pression (plusieurs dizaines de bars), il lui arrive de se glisser hors des filets ou même de se désagréger si on s’est cru malin en mettant quinze couches !
- Il DÉTESTE les filetages abîmés : là où la filasse comble les trous comme une mamie qui tricote son pull trop large, le PTFE laisse passer des gouttes malicieuses.
- Et si tu t’avises d’y mettre un solvant costaud ou certains produits chimiques agressifs… parfois ça fond discrètement et là bonjour la surprise sous l’évier !

Moi, pour tout ce qui chauffe beaucoup – genre chauffage central – hors de question j’y vais au PTFE : déjà eu un collecteur qui a gonflé façon baudruche et fini par pisser partout au bout de six mois. Sérieux, faut être maso pour tenter ça deux fois...

Avantages et inconvénients du téflon : points forts et pièges

Points forts Points faibles
Pose rapide & simple Moins résistant aux températures extrêmes
Pas besoin d’outillage Peut craquer sous serrage excessif
Propre & sans odeur Mal toléré par les filetages abîmés
Idéal petits diamètres Sensible aux solvants & produits chimiques forts
Prix mini Usage limité sur hautes pressions/long terme

Bref : sur une robinetterie propre, t’arrives, t’enroules, tu visses et basta – ça tient souvent nickel. Mais dés que ça tape fort niveau pression/température ou que ton filetage ressemble à une râpe à fromage rouillée... joue-la prudent : change d’arme !

Téflon vs Filasse : comparaison des propriétés techniques

T’as déjà vu un gars brancher sa douche et finir sous une pluie tiède parce qu’il a choisi la mauvaise étanchéité ? Bah, c’est pas rare. Soyons sérieux deux minutes… mais pas trop : les différences techniques, ça se joue parfois à un cheveu de filasse ou à la finesse d’un ruban PTFE. On passe tout au crible, sans te vendre du rêve.

Résistance à la température et à la pression : comparaison

Tu veux du costaud pour éviter de repeindre tous les six mois ? Voilà ce que t’attends : le comparatif sans langue de bois.

Propriété Téflon (Ruban PTFE) Filasse (avec pâte)
Résistance Température Max jusqu’à ~280°C* > 140°C en continu
Résistance Pression Max jusqu'à 210 bar* + élevée, selon montage
Usage typique Eau Chaude OK, mais limité en continu Excellente
Usage typique Eau Froide Parfait Parfait
Usage typique Chauffage Central À éviter (tenue moyenne) Imbattable
Usage typique Grands Diamètres Mauvais Parfait

*Attention : chiffres optimistes sur le papier, mais dans la vraie vie, le téflon fatigue plus vite sous variations répétées et pressions réelles. La filasse (avec pâte), c’est l’artillerie lourde pour les pros, surtout quand tu joues dans la cour du chauffage central ou des installations musclées.

Compatibilité chimique : différences importantes

Le polytétrafluoroéthylène (tu vois, ce nom fait peur rien qu’à l’écrire), alias PTFE ou téflon pour les intimes, c’est un champion toutes catégories côté résistance chimique. Acides, solvants costauds… il bronche pas. Tu bosses en labo ou avec des fluides chelous ? C’est lui qu’il te faut. La filasse, elle, reste une fibre naturelle – solide dans la plomberie domestique classique mais elle aime pas trop les produits vraiment agressifs (certains solvants peuvent lui faire perdre ses poils plus vite qu’un plombier chauve).

Le téflon, grâce à sa neutralité chimique, est souvent le seul choix possible pour certains fluides spécifiques non-aqueux ou corrosifs.

Durabilité et fiabilité : ce que dit la pratique

On arrête les mythos deux secondes :
- Filasse bien posée = fiabilité sur plusieurs décennies même avec des coups de chaud/froid et des vibrations d’enfer.
- Téflon, si mal posé (trop serré/trop de couches), peut s’écraser ou se rigidifier : fuite garantie sous la main brûlante d’un chauffe-eau.
- Les raccords qui doivent tenir, c’est presque toujours filasse + pâte qui rafle la mise chez les anciens (et chez ceux qui ont déjà refait trois fois leur circuit).
- Le téflon va bien pour du dépannage rapide ou des montages propres et neufs… Mais ne lui demande pas l’impossible au bout de dix ans sur une vieille dérivation !
- Une filasse tolère mieux les défauts de filetage ; le PTFE préfère que tout soit nickel-chrome.

Facilité de pose : le facteur "faites-le vous-même"

Soyons francs :
- Téflon = simplicité désarmante. C’est comme installer une appli sur ton smartphone : tu déroules, tu tournes et basta ! Le coup de main du dimanche, zéro formation requise.
- Filasse = geste du pro. Faut sentir où mettre moins/mieux serrer… Un brin technique mais avec un résultat nettement supérieur si bien fait.
- Oui le PTFE donne envie d’aller vite. Mais la facilité ne remplace pas la vraie fiabilité. Pose bâclée = fuite assurée avec n’importe quoi !
- Pour toi qui veut dormir tranquille ? Apprends à poser proprement plutôt que vouloir gagner trois minutes et ruiner ta cuisine.

Erreurs courantes à éviter avec le téflon et la filasse

Bon, anecdote du jour : j'ai déjà croisé un gars qui pensait que plus il mettait de téflon sur son filetage, plus il allait gagner à la loterie de l’étanchéité. Résultat : impossible de visser le raccord, téflon qui déborde comme un sandwich trop garni, et ça pissait pire qu’avant. Soyons sérieux deux minutes… mais pas trop.

Trop de téflon et manque de technique : la cause des fuites

Mettre 12 tours de téflon alors que 3 suffisent, c'est typique du bricoleur « inquiet » qui croit bien faire. Eh ben non. Le problème ?
- Surépaisseur : les filetages mâle/femelle n'accrochent plus correctement.
- Expulsion : à force de serrer, le téflon sort littéralement du joint – t’es content, t’as tout salopé.
- Difficulté au vissage : tu sens que ça force anormalement ou ça ripe carrément… et tu crois que c’est « serré fort donc étanche ».
- Résultat : fuite assurée ou raccord impossible à rattraper sans tout refaire.

"Le téflon, c'est pas une écharpe qu'on enroule pour pas avoir froid, c'est une fine couche qui doit faire son job sans surcharger la mule !"

La filasse mal posée : les erreurs fréquentes

La filasse mal posée, c'est un classique ! J’ai vu des mecs qui l’enroulaient dans le mauvais sens (donc elle se barre dès les premiers tours de vissage), d’autres qui font des pâtés énormes espérant boucher tous les trous… Échec assuré.
- Enrouler la filasse à l’envers = elle se déboîte avant-même d’avoir servi.
- Trop peu = pas assez d’étanchéité ; trop = impossible de visser ou bourrage peu fiable.
- Mal répartie = fuite là où y’a pas assez ou amas inutile ailleurs.
- Oublier la compression régulière = amas inégaux ; une partie ne sert à rien.

Bref : cette vieille fibre finit par "partir en sucette", tu la retrouves pendue hors du filetage après serrage… et t’as gagné une belle flaque sous l’évier !

Ne jamais oublier la pâte d’étanchéité avec la filasse

La filasse sans pâte d’étanchéité, c’est comme une pizza sans pâte (oui oui). C’est LA catastrophe annoncée : tu crois que ça va tenir parce que t’as mis beaucoup de fibres mais… l’eau trouve toujours son chemin dans les interstices laissés par la fibre. La pâte vient combler ce que même tes doigts experts ne peuvent pas gérer.

Ne jamais, JAMAIS, utiliser de la filasse seule sans pâte d'étanchéité sur un raccord hydraulique ou gaz. C'est la garantie d'une bonne grosse fuite !

Serrer excessivement : un risque pour l’étanchéité

Ah le serrage bourrin… Tu crois muscler ton étanchéité alors qu’en vrai, tu massacres tout : filetage foiré (surtout sur le laiton), déformation du raccord ou carrément casse nette. Un bon « serrage tendre » suffit largement si ton joint est nickel.
- Cherche ce fameux « point dur » quand tu visses – STOP juste après !!
- Les pros savent sentir quand arrêter ; toi aussi tu peux apprendre à ne pas jouer au bodybuilder avec ta pince multiprise !

Un raccord bien fait doit pouvoir se démonter sans sortir le pied-de-biche et surtout… rester sec après dix hivers. Pas besoin d’y aller comme si tu montais un moteur de tank !

Quand faire appel à un professionnel ? Conseils pratiques

Tiens, petite histoire bien réelle : y’a pas si longtemps, je croise un gars qui croyait qu’avec trois tutos YouTube et une pince de récup’, il allait refaire tout son réseau d’eau encastré… Résultat, deux jours plus tard : fuite planquée dans les murs, parquet gondolé, et l’assurance qui rigole jaune. Sérieusement, soyons sérieux deux minutes… mais pas trop : parfois il faut savoir jeter l’éponge et filer le relais à un vrai plombier !

Tu veux éviter de transformer ton appart en piscine municipale ? Voilà quand faut arrêter les frais et laisser bosser un artisan :

  • Fuites persistantes malgré plusieurs essais maison (si tu dois remettre des seaux la nuit, arrête le massacre)
  • Raccords bloqués ou grippés (tu risques la casse ou pire, d’arracher tout le filetage)
  • Installations complexes (chauffage central, tuyauterie encastrée dans le béton, systèmes de collecteurs multiples… c’est plus du bricolage là)
  • Pas le bon matos sous la main (remplacer une clé anglaise par tes petits bras musclés ? Mauvaise idée…)
  • Peur panique de faire pire que mieux (si tu sens la goutte au front avant même de toucher à la vanne, c’est pas bon signe !)
Mieux vaut payer un artisan qu'une facture d'eau qui donne des sueurs froides. Un débordement ou une fuite cachée peut coûter mille fois plus cher qu’une simple intervention professionnelle. Pas besoin d’attendre que les voisins gueulent parce que le plafond coule !

Comment détecter un raccord mal étanchéifié

Parfois c’est subtil… et parfois ça te saute à la figure dès la première douche. Les indices imparables :
- Une *petite goutte* qui perle au niveau du filetage – même minuscule, elle annonce un raté d’étanchéité.
- *Traces d’humidité constantes* autour du raccord (papier peint qui cloque ou tache sombre sur le placo ? Fuis !)
- *Odeur de moisi* ou de renfermé près du point d’eau — mauvaise nouvelle si ça pue plus fort que ta lessive.
- Un bruit de *goutte à goutte régulier*, surtout la nuit quand tout est silencieux (spécial déprime).

Même l’infime suintement finit par ruiner meubles, sols et assurance habitation. Ça commence par une auréole sous l’évier… ça finit en champignonnière si tu fais l’autruche.

Gros plan sur un raccord de tuyauterie en cuivre ou laiton avec une goutte d'eau qui perle au niveau du filetage, signe d'une étanchéité défaillante.

Retiens bien ça : une fuite minime aujourd’hui peut être synonyme de gros dégâts dans six mois. Si ça sent mauvais ou que t’entends couler sans trouver pourquoi — appelle pro direct, t’as rien à prouver au dieu du bricolage.

Téflon ou filasse : choisir selon ses besoins et son installation

Bon, soyons sérieux deux minutes… mais pas trop. Tu viens de lire un pavé plus costaud que certains devis de plombiers – t’as donc mérité la synthèse sans poudre aux yeux.

Récapitulatif rapide : Téflon = Rapide & Facile pour l'eau froide / Filasse = Robuste & Fiable pour le chaud & haute pression. Vérifie toujours ton installation !

On va pas tourner autour du pot : le téflon, c’est l’outil du pressé, du quotidien, des réparations propres sur filetage nickel – parfait si tu veux dormir tranquille sans y passer la journée. Mais dès que ça chauffe, que ça pousse fort, ou que tu tapes dans le vieux métal qui a vu naître la République… là c’est la filasse qui sort les muscles. Avec sa pâte d’étanchéité, elle t’assure dix hivers de paix et zéro goutte sournoise sous l’évier.

Ce choix-là, il ne dépend ni de ton âge ni du look de ta caisse à outils. Il dépend de ce que tu veux VRAIMENT obtenir : un raccord vite fait pour le lave-mains ou une installation qui tient jusqu’à la retraite. Pose-toi toujours cette question simple : "Si je me plante ici, qui va payer la galère ?" Le bon sens – c’est ça la vraie arme du bricoleur malin !

Un doute avant d’attaquer ? Demande à plus expérimenté, appelle un pro ou pose TA question plutôt que de jouer les héros solitaires et finir trempé comme après une inondation chez mémé.

Bref : téflon ou filasse, c’est pas une religion MAIS une affaire d’application et de niveau de risque. Tu sais maintenant où placer le curseur entre rapidité et fiabilité… Sors tes outils sans trembler – et si besoin, repasse lire ce guide avant d’inventer l’arrosage automatique dans ta cuisine !

Bricolé à la main avec 💪