
On t’a concocté une version désherbante du purin d’ortie. Plus écolo, tu meurs. Sauf qu’en réalité, cette solution est catastrophique pour les sols et la biodiversité. On t’explique tout.
La dernière fois que j’ai voulu faire simple, j’ai fini par me battre avec un rouleau de scotch et un carton. Mais là, on tient sans doute le désherbant naturel le plus efficace et facile à préparer. Entre le vinaigre qui flingue tes sols, le sel qui sature en 2-2 et les solutions du commerce qui rivalisent de saloperies, le purin d’ortie est l’arme idéale pour venir à bout des plantes indésirables. Mais attention : l’utiliser demande quelques précautions, sous peine d’obtenir l’effet inverse. On t’explique tout dans notre dernier article. — Recette complète — Mode d’emploi — Limites & dangers — Alternatives — FAQ complète.
Purin d’ortie désherbant : efficace ou mythe ?
La dernière fois que j’ai voulu faire simple avec le purin d’ortie, c’est mon chat qui a volontairement déserté la terrasse pendant trois jours… Bref, tu veux du vrai ? Le purin d’ortie brûle, mais ce n’est pas une baguette magique. Oui, l’effet "grillage" existe grâce à l’azote bien dosé, mais seulement si tu t’amuses à balancer le truc concentré comme un cowboy sur une poignée de jeunes pousses.
Côté légalité ? On se calme ! L’ANSES (les experts pas marrants de la sécurité sanitaire) n’a jamais homologué le purin d’ortie comme pesticide digne de ce nom. Niveau glyphosate, on repassera : ton bidon maison ne va pas faire tomber tout un champ en un seul passage – et tant mieux !
Oui, ça pique, mais non, ça ne fait pas tout le boulot.
Ça grille ou ça nourrit ? Le résultat en 30 secondes chrono
Mon niveau à bulle est aussi fiable que mes idées après trois cafés… C’est pareil pour l’ortie :
Concentration | Effet sur plantes cultivées | Effet sur adventices |
---|---|---|
Dilué (5%) | Nutrition vigoureuse, feuillage dense | Action quasi-nulle |
Concentré (>20%) | Risque de brûlure sévère, stress plant | Brûlure rapide sur jeunes pousses |
En bref : dilué = engrais costaud ; concentré = coup de chaud localisé. Mais faut vraiment être précis sinon tu fais n’importe quoi !
Comprendre l’action brûlante de l’azote sur les adventices
La dernière fois que j’ai voulu vérifier cette "action brûlante", j’ai fini avec une odeur d’égout incrustée dans mes chaussettes. Résultat : le liseron, lui, s’en foutait pas mal…
L’azote en overdose : mécanique de la brûlure foliaire
Quand tu appliques du purin d’ortie bien concentré sur une jeune pousse, ce n’est pas l’amour fou – c’est un choc osmotique. Trop d’azote, et la feuille perd son eau à toute vitesse. Les cuticules (celles qui font barrière) se fissurent, l’eau file dehors, la plante dessèche en mode express. Ajoute à ça le fer et le magnésium du purin : eux aussi chamboulent les équilibres internes, ce qui finit de flinguer la photosynthèse.
Étapes de la brûlure foliaire :
1. Contact du liquide concentré : surcharge d’azote sur la surface de la feuille.
2. Rupture des cuticules : perte d’étanchéité et fuite massive d’eau.
3. Stress cellulaire dû au fer et au magnésium trop abondants : désorganisation interne.
4. Nécrose locale : la feuille noircit, sèche puis tombe – rideau !

Quelles mauvaises herbes ça touche (et celles qui rigolent)
Toutes les "mauvaises" herbes n’ont pas signé pour le même sort ! Mon chiendent préféré pourrait écrire des mémoires sur sa résistance…
Adventice | Sensibilité | Comment réagit après 7 jours |
---|---|---|
Liseron des champs | Assez sensible | Nécroses localisées puis repousse rapide |
Chénopode blanc | Moyenne | Flétrissement partiel puis reprise lente |
Rumex crépu | Peu sensible | Légères taches marron |
Ronce | Quasi insensible | Feuilles intactes, croissance inchangée |
Gaillet gratteron | Moyenne | Jaunissement temporaire |
Chiendent | Insensible | Strictement aucun effet visible |
On arrête de rêver : ronces et chiendent sont totalement insensibles au purin concentré !
Durée d’efficacité et conditions météo idéales
Tu veux que ça crame ? Vise un temps sec, soleil qui cogne un minimum. Le secret : que le liquide sèche vite pour maximiser l’évapotranspiration – cette fuite d’eau accélère la casse chez les jeunes feuilles déjà sous stress azoté. Évite absolument toute pluie ou arrosage pendant 48 h après application sinon ton chef-d’œuvre finit dilué dans la nappe phréatique (et tout le quartier se paie ton parfum).
Petit aparté : mon niveau à bulle est aussi fiable qu’une météo agricole… Mais ici, le timing est crucial !
Recette méga simple du purin d’ortie version « désherbant »
La dernière fois que j’ai voulu faire “vite fait” pour l’ortie, j’ai fini à l’infirmerie avec les deux bras en mode grattoir. Erreur de débutant : pas de gants, manches courtes… Résultat ? Les orties, ça pique plus que la facture d’électricité.
Cueillir sans se piquer : timing en azote max
Ortie, c’est début printemps ou rien. Pourquoi ? C’est à ce moment qu’elle concentre l’azote, le calcium et aussi pas mal de phosphore (merci Dame nature pour le cocktail). Pour la version « désherbant », ose la dose : 10 kg d’orties fraîches balancées dans 10 L d’eau, tiges et feuilles, tout y passe ! Sors les gros gants (ceux qui sentent la cave), manches longues et si tu veux garder ton capital séduction : évite de te frotter les yeux ensuite.

Macération courte vs longue : quelle différence ?
Mon niveau à bulle est aussi fiable que mon nez après une nuit blanche… Bref, on ne bricole pas avec le temps ici ! Si tu veux un effet « crame-mauvaises-herbes », faut y aller sec : 48 h maxi de macération (pas plus sinon tu passes du désherbant à l’engrais). Là t’as un purin qui tabasse : pH franchement basique et azote ammoniacal ultra-présent. Si tu pousses jusqu’à 2 semaines, tu récupères un fertilisant doux, nettement moins agressif mais bourré d’oligoéléments – parfait pour tes tomates mais zéro effet sur les herbes indésirables. Et oui… ça sent toujours l’égout public.
Filtration, stockage, conservation : économise tes narines
Filtrer n’est pas optionnel. Utilise une vieille moustiquaire ou un torchon sacrifiable – sinon tout finit bouché dans l’arrosoir. Verse direct dans un bidon opaque (pas transparent comme tes promesses de régime), garde ça au frais à la cave mais PAS plus d’un mois. Après… même ta belle-mère n’y descend plus !
Mode d’emploi : appliquer sans flinguer tes tomates
La dernière fois que j’ai cru gérer le dosage, c’est mon voisin qui est venu se plaindre à cause de « l’odeur suspecte » et d’une ligne de salades calcinées. Comme quoi, une main lourde, ça ne pardonne pas – surtout quand tes tomates font la tronche façon pizza brûlée !
Dosage purin d’ortie : tableau prévention catastrophe
Zone | Dilution recommandée | Volume par m² | Risque brûlure |
---|---|---|---|
Mauvaises herbes isolées | Pur non dilué / 1:2 | 0,3 L | Très élevé (feuilles grillées net) |
Plantes cultivées proches | 1:10 minimum | 0,2 L | Moyen (projection = dégâts) |
Allée gravillonnée | Pur non dilué | 0,4 L | Rien à perdre… sauf les pavés |
Potager dense | À proscrire ! | -- | Catastrophe assurée |

Note crue : Si tu veux éviter la loose, vise la dilution 1/10 (une part de purin pour 9 d’eau) autour des cultures. Le pur, c’est juste pour atomiser les herbes têtues loin de tout ce qui compte !
Outils : pulvérisateur ciblé ou bain collectif ?
Mon niveau à bulle est aussi fiable qu’un éléphant rose dans une verrerie… mais honnêtement, la pipette reste réservée aux apprentis sorciers. Pour le vrai taf :
- Pulvérisateur à buse fine : parfait pour cibler une touffe rebelle sans repeindre les fraises. Zéro gaspillage, précision chirurgicale.
- Gros arrosoir (sans pomme) : effet inondation garanti, mais bonjour les projections – si tu vises mal, y’a plus qu’à replanter.
- Pipette ? Oui si tu veux asperger exactement trois brins d’herbe en robe de chambre, sinon oublie.
Étapes propres pour appliquer :
1. Prépare ton mélange selon la zone (cf tableau).
2. Protège toutes les cultures proches avec un carton ou bidon découpé.
3. Pulvérise tôt le matin par temps sans vent (<10 km/h).
4. Attends que ça sèche avant de remettre chien/chat/enfant sur zone.
Fréquence & sécurité : enfants, chats et nappes phréatiques
L’ANSES te regarde déjà de travers si tu balances ton purin partout. Les bestioles domestiques et les petits humains n’ont rien à faire dans la zone traitée tant que ça sent l’égout et que c’est humide – risque d’irritation cutanée ou ingestion accidentelle (ça n’arrive jamais… jusqu’à ce que le chat tente sa chance).
Pense aussi à protéger les points d’eau et ne traite JAMAIS juste avant la pluie : tout file direct dans les nappes phréatiques et là tu fais pleurer tous les batraciens du quartier.
Bref : gants épais (EPI), lunettes de protection efficaces et masques si tu as un odorat sensible. Personne ne veut finir parfumé « compost urbain intense ».
Les limites (et les emmerdes) du purin d’ortie désherbant
La dernière fois que j’ai cru pouvoir vendre mon purin maison à la brocante du coin, j’ai découvert plus de paperasse que de clients. Franchement, la légalité du purin d’ortie, c’est un sketch bureaucratique :
Légalité & zones grises selon l’ANSES
Le purin d’ortie n’a jamais reçu le fameux sésame d’autorisation de mise sur le marché pour faire office de "désherbant". Tu veux en vendre ? Prépare-toi à des sanctions qui font pas rire (et pas de Monopoly ici).
Il peut être utilisé comme produit de base en agriculture biologique, mais UNIQUEMENT dans des conditions hyper strictes. Bref, c’est toléré à la ferme ou dans ton jardin, mais côté commerce et usage « pesticide », tu oublies.
« Le purin d’ortie ne bénéficie d’aucune autorisation en tant que produit phytopharmaceutique. Toute commercialisation ou promotion hors cadre est passible de sanctions. » (ANSES)
Risques pour le sol et la biodiversité si tu forces la dose
Tu crois que plus = mieux ? Faux ! Si tu balances trop d’azote (merci l’ortie concentrée),
le sol finit saturé :
- Lixiviation : l’excès file direct dans la nappe phréatique dès qu’il pleut fort ; bonjour pollution à grande échelle.
- Nitrification : surdose = perte de diversité végétale. Le sol devient un club privé pour 2-3 espèces banales qui étouffent tout le reste.
- Champignons utiles : explosion d’azote = compost qui part en vrille ; les champignons symbiotiques et décomposeurs finissent asphyxiés, résultat zéro fertilité longue durée.
Bref, avec le purin trop zélé, tu flingues plus vite la vie du sol que tes mauvaises herbes.
Pourquoi ça ne remplace pas le paillage
Mon niveau à bulle est aussi fiable qu’un paillage posé sur du béton… mais là-dessus y’a pas débat : le paillage écrase tout côté efficacité durable. Tu poses une bonne couche, t’oublies les herbes indésirables pendant des mois – sans lessivage toxique ni odeur de fosse septique.
- Effort : une fois posé, zéro entretien si ce n’est remettre une couche par an.
- Longévité : barrière physique qui bloque lumière et donc germination !
- Bénéfice biodiversité : abrite vers, microfaune et booste l’humus. Même les hérissons te disent merci.
Le purin c’est du court terme odorant ; le paillage c’est la tranquillité sur toute la saison avec bonus sol vivant. Faut choisir entre frime rapide ou vraie prévention !
Alternatives naturelles qui marchent vraiment en combo
La dernière fois que j’ai voulu impressionner le voisin avec un cocktail "éco-désherbant", c’est ma pelouse qui a pris la fuite la première. Croire qu’un remède maison vaut mieux que trois, c’est rêver… mais bien choisi et combiné, ça peut faire le taf. Passons à la moulinette les stars du moment : eau bouillante salée, vinaigre, sel pur… et voyons qui mérite sa médaille (ou son carton rouge).

Eau bouillante salée, vinaigre, sel : qui crame quoi ?
Méthode | Rapidité ⚙️ | Impact sol 🌱 | Note Octave 💀 |
---|---|---|---|
Eau bouillante | Instantanée (!), | Limité si rarement utilisée | 7/10 |
Vinaigre blanc | Rapide sur jeunes pousses | Acidifie et tue microfaune | 4/10 |
Sel (pur/gros) | Durable sur dalle | Stérilise zones traitées | 2/10 (danger !) |
Combo vinaigre+sel | Très rapide | Désastre pour sol vivant | 💀💀/10 |
Désherbage thermique & manuel : faut transpirer (mais malin)
La dernière fois que j’ai utilisé un désherbeur thermique sans réfléchir, j’ai grillé l’étiquette de mes fraises au passage – bilan : mystère total à la récolte ! Comme quoi, il suffit d’un geste maladroit pour finir dans le top des fails du jardinage.

Check-list anti-lumbago : 5 gestes pour désherber sans finir cassé :
- Plie les genoux : pas le dos !
- Garde outils à portée (sinon tu fais marathon inutile)
- Alterne main droite/gauche pour éviter torticolis surprise
- Pause toutes les 15 min (le jardin n’est pas une usine)
- Hydrate-toi mais zappe le café avant : tremblements garantis !
Le thermique ? Imparable sur gravillons/terrasses. Manuel ? Seul truc efficace sur plantules entre carottes… si t’as encore des lombaires.
Stratégies préventives : couverture végétale & compost vivant
Mon niveau à bulle est aussi droit qu’un rosier après passage d’oïdium… Heureusement, la couverture végétale ne fait pas d’humour : elle écrase la concurrence gratos.
- Couverts végétaux (trèfle, seigle, moutarde…) privent lumière et espace aux adventices. Engrais verts = bonus azote ET barrière physique.
- Compost vivant : micro-organismes boostent la résistance des cultures et rendent le sol plus hostile aux semis indésirables. Les lombrics bossent H24 contre la mauvaise graine.
- Bonus rosier : en mode paillage + compost raméal, non seulement tu étouffes l’oïdium mais en plus tu passes pour le roi du quartier.

On s’épuise moins à prévenir qu’à soigner un terrain infesté. Couvrir le sol, c’est comme retirer WiFi à une horde d’ados : ils désertent direct !
FAQ éclair : 90 secondes pour clouer le bec au voisin
-
Puis-je l’utiliser contre les ronces ?
Non, sauf si tu crois encore au Père Noël. Purin d’ortie, c’est pour les plantules tendres, mais la ronce s’en fout royalement et repart comme si de rien n’était. -
Combien de temps se conserve la potion ?
Bien filtré et stocké à l’abri de la lumière, ça tient jusqu’à 6 mois (voire un an si t’es maniaque). Sinon, non filtré : un mois max avant que ça tourne vinaigre… et là même ton compost hésite. -
Est-ce dangereux pour les animaux de compagnie ?
Oui, s’ils boivent ou léchouillent juste après pulvérisation – irritations possibles. Une fois sec et bien rincé par la pluie, plus trop de danger… sauf pour leur odorat (et ton honneur s’ils se roulent dedans).
Purin d’ortie, allié piquant mais pas miracle
La dernière fois que j’ai voulu boucler un bilan sans punch, c’est ma cafetière qui a rendu l’âme. Alors droit au but : le purin d’ortie, c’est pratique pour les jeunes pousses indésirables… mais ni infaillible, ni tout-terrain. Voilà ce qu’il faut retenir si tu veux éviter le fiasco odorant :
- Action rapide sur herbes tendres, efficacité correcte si dosage béton (pas au pif !)
- Respect du sol limité : surdosage = pollution, danger faune – modère ton enthousiasme !
- Zéro effet sur ronces & chiendent : inutile d’espérer un miracle sur ces coriaces
- Légalité floue : usage toléré perso, interdit commercialement (l’ANSES veille au grain)
- Odeur et risques à surveiller : ne pulvérise pas comme un cowboy, pense gants et masques !

Alors vas-y, teste raisonnablement (et documente tes ratés… ça servira toujours à frimer devant le voisin). Mon niveau à bulle n’est jamais parfait, mais une chose est sûre : vaut mieux un jardin vivant qu’un terrain stérilisé à la va-vite.