Comment faire du vissage placo : le guide complet pour réussir vos plaques de plâtre

La dernière fois qu’on a voulu faire simple, on a visité l’ISS pour le week-end. Et pour cause : visser une plaque de plâtre, ça peut sembler facile. Jusqu’à ce qu’on se retrouve avec un mur qui tremblote à la moindre brise. Le vissage est de loin l’étape la plus importante de la pose de placo. Et mal s’y prendre, c’est s’exposer à une cloison bancale, des finitions ratées, voire des fissures. Sauf qu’il y a une bonne nouvelle (et elle est très bonne) : on t’a préparé un guide ultra-complet pour visser tes plaques comme un pro. Même si c’est la première fois que tu tiens une visseuse. Et même si tu es encore un peu fatigué de la veille. Au programme : - Le matériel indispensable pour ne pas se louper (et les pièges à éviter) - La méthode pas-à-pas pour visser sur ossature métallique et bois - Les astuces de pro pour un résultat impeccable - Les erreurs à ne surtout pas commettre (et comment les rattraper). Prépare-toi à en faire plus en 5 min qu’en 1h auparavant.

La dernière fois que j'ai voulu faire simple... visser du placo, ça peut vite tourner au cauchemar !

Le vissage placo : une étape cruciale pour une cloison réussie (ou pas)

La première fois que j'ai cru qu'on pouvait "juste visser des plaques de plâtre" parce que "tout le monde le fait", j'ai fini avec un mur bancal digne d'une foire au boudin. Sérieusement, mon niveau à bulle lui-même a failli démissionner sur place – il n'avait jamais vu autant de vis traversées, de plaques éclatées et de jurons au mètre carré. Ce jour-là, j'ai compris la règle d'or du placo : c'est pas l'outil qui fait le pro, c'est le geste et l'attention portée à chaque vis. Tu te dis que le vissage, c'est juste enfoncer des vis et basta ? Grosse erreur, mon ami !

Un vissage mal fichu, ça ruine tout : ton enduit ne tient pas, tes joints fissurent, et tu passes pour un débutant devant ta moitié (et crois-moi, la honte colle plus fort qu'un MAP mal dosé). Bref :

« Une vis bien plantée, c'est la garantie de dormir tranquille. Une vis foirée ? C'est la porte ouverte aux galères... et aux engueulades post-bricolage ! » — Octave Malterre

Heureusement (respire un coup), je vais t'apprendre à éviter les pièges classiques : mauvaises longueurs de vis, serrage trop bourrin ou tête enfoncée façon sabot de vache. Reste dans les parages si tu veux éviter de transformer ton chantier en comité des accidents domestiques !

Comprendre l'intention de recherche : ce que les bricoleurs veulent vraiment savoir

Au fil des années – et après avoir dépanné plus d'un copain paniqué devant sa plaque qui gondole – j'ai noté les vraies questions qui tournent en boucle dans la tête du bricolo débutant ou intermédiaire. Celles qu'on n'ose jamais poser avant d'être dans la panade ! Voici ce qui t'intéresse vraiment :

• Quel type de vis utiliser pour le placo ?
• Quelle longueur de vis faut-il choisir selon l'épaisseur de la plaque (ou du rail) ?
• Faut-il une visseuse spéciale pour le placo ou ma vieille perceuse fera l'affaire ?
• Comment éviter d'enfoncer la tête trop profondément dans la plaque ?
• Quelle est la distance idéale entre deux vis pour garantir une fixation solide (et pas juste décorative) ?
• Peut-on vraiment fixer du placo directement sur un mur existant ou faut-il toujours une ossature ?
• Faut-il pré-percer avant de visser (spoiler : rarement mais parfois oui) ?
• Quelles erreurs rendent toute finition impossible sans refaire tout le chantier ?

Voilà les vraies interrogations qui te feront éviter les murs tordus et les plaques dégommées.

Les pires ennuis en matière de vissage placo proviennent souvent d’un mauvais choix d’outils ou d’une précipitation malvenue. Prendre quelques minutes pour lire ce guide t’évitera plusieurs heures à réparer tes erreurs.

Choisir le bon matériel : la base d'un vissage placo réussi (sans tout casser)

La visseuse : ton meilleur allié (ou ton pire ennemi)

Laisse-moi te raconter la fois où j'ai cru devenir un as du placo juste parce que j'avais acheté une visseuse "qui envoie du bois". Résultat ? Une plaque BA13 massacrée, des têtes de vis disparues dans le plâtre, et mon ego plus cabossé qu'une vieille échelle en alu... Si tu veux éviter ce genre de carnage, retiens ceci : le secret, c'est pas la puissance, c'est le contrôle.

Pour visser du placo, ta bonne vieille perceuse peut faire l'affaire – oui, même la Makita raclée par trois ans de chantiers et deux accus qui agonisent. Mais il faut un réglage de couple précis (sinon tu vas traverser la plaque comme un sanglier dans un champ de maïs) et surtout, contrôle la profondeur !

Les visseuses automatiques pour plaques de plâtre, c'est sympa si tu veux aligner les mètres linéaires comme à l'usine… mais pour débuter ou bricoler chez toi, maîtrise déjà ta visseuse standard. Prends le temps d'apprendre à régler le couple et à sentir la résistance sous tes doigts. C'est 80% du taf !

Anecdote bonus : J'ai déjà vu un gars planter une centaine de vis… puis arracher toute sa cloison parce qu'il avait oublié de régler la butée de profondeur. Il a failli pleurer (et moi aussi devant l'état du mur).

Les vis parfaites pour le placo : comment ne pas se planter de longueur et de type

Bon, parlons des vraies stars du chantier : les vis. Tu vois ces petits machins noirs partout au sol ? Ce n'est pas juste pour décorer.

• Sur ossature métallique, prends des vis à filetage FIN (genre 3.5 x 25 mm pour une plaque BA13 standard). Leur filetage mords bien dans le métal sans forcer comme un bourrin.
• Sur ossature bois, choisis des vis à filetage GROSSIER (toujours tête trompette), généralement plus longues, genre 35 mm voire plus si besoin. Le bois aime les vis qui accrochent fort.
• La tête trompette : obligatoire ! Elle s'encastre proprement sans arracher le carton ni exploser la face de ta plaque.
• Le diamètre classique = 3,5 mm — oublie les diamètres fantaisistes sortis d’un chapeau marketing.
• Pour l’extérieur ou les pièces humides ? Prends des vis avec revêtement anti-corrosion sinon… prépare-toi à voir des taches rouille façon léopard après quelques hivers !

Longueur idéale ? Pour une plaque BA13 sur rail métal : 25 mm minimum. Bois : vise plutôt minimum 35 mm pour bien traverser la plaque ET rentrer solide dans l’ossature — la règle secrète ? La vis doit dépasser d’au moins 10 mm dans ta structure derrière.

L'embout de vissage : ce petit truc qui fait toute la différence

Ah… l’embout. Personne n’y pense avant qu’il casse ou foire deux fois sur trois – et là t’es bon pour finir au tournevis manuel avec une haine féroce du bricolage.
Ce qui compte : prends un embout PH2 (cruciforme) ou PZ2 selon tes vis — c’est LE standard universel du placo ; inutile d’inventer l’eau tiède. Un embout usé va riper, foirer la tête ou rendre impossible le dévissage si tu dois corriger une boulette... Et crois-moi, devoir sortir toutes les vis abîmées au tournevis plat : j’ai déjà vécu ça en plein mois d’août par 38°C dans des combles mal isolés !!

Un bon embout coûte moins cher qu’une boîte d’aspirine après une séance ratée.

Les plaques de plâtre : BA13 et autres fantaisies

T’as entendu parler que du "BA13" ? T’inquiète, c’est normal : c’est LA référence française en cloison sèche (bord aminci + épaisseur autour de 12.5/13 mm). Mais y’a quelques variantes à connaître vite fait :

La technique reste identique pour toutes ces plaques côté vissage… sauf que parfois il faudra ajuster légèrement longueur/type selon épaisseur ou usage très spécifique.

Visser le placo sur ossature métallique : la méthode étape par étape (sans y laisser tes nerfs)

Préparer le terrain : vérifier la structure et le positionnement

Laisse-moi te raconter la fois où j'ai passé vingt minutes à chercher pourquoi ma plaque ne tombait jamais pile-poil… avant de réaliser que mon ossature était tordue façon spaghetti mal cuit. Résultat : quatre découpes bancales, trois crises de nerfs, et une envie furieuse d'écraser mon niveau à bulle (qui, au passage, avait décidé de faire grève ce jour-là). Moralité : préparer l’ossature, c’est pas du bonus, c’est VITAL.

Avant même de penser à visser quoi que ce soit, contrôle ton ossature métallique :

• Droiture : Vérifie chaque montant avec un niveau à bulle (même s’il râle un peu), pas d’approximation !
• Fixation solide : Toutes les fixations doivent être bien ancrées dans le sol, le plafond ET les murs latéraux.
• Propreté : Pas de poussière, pas de débris – sinon ta vis va patiner au premier tour.
• Espacement : Respecte l’entraxe conseillé (généralement 60 cm entre montants).
• Position des plaques : Place tes plaques à blanc AVANT de visser. Anticipe les découpes pour éviter de finir avec des morceaux infâmes ou des joints ridiculement placés.
• Jeu pour jointoiement : Laisse un espace d’environ 10 mm en bas et sur les côtés pour permettre la pose correcte des bandes à joint – sinon tu te retrouves à gratter comme un forcené plus tard.

Si tu sens que tout cela ressemble plus à une prise de tête qu’à du bricolage plaisir, va voir le vrai tuto montage d'une cloison, histoire d’éviter la crise cardiaque avant midi.

Le bon geste pour visser : distance, profondeur et angle

La première fois que j’ai attaqué une ossature métal en pensant que "plus y’a de vis mieux c’est", j’ai fini avec un mur façon mitraillage – joli motif mais zéro efficacité. Bref, soyons sérieux deux minutes… mais pas trop.

Voici comment éviter le carnage :

• Distance entre les vis : environ 30 cm entre chaque vis sur les montants verticaux. Sur les bords des plaques, espace-les plutôt tous les 15-20 cm pour éviter l’effet accordéon quand tu serres trop fort. Inutile d’en mettre partout comme un maniaque – efficacité > quantité !
• Commencer la vis : Présente ta vis perpendiculairement au placo. Une bonne pression au départ et laisse la visseuse faire le boulot… sans bourriner !
• Quand ça mord… stoppe-toi dès que tu sens la résistance du métal derrière – inutile d’éclater le carton ou traverser l’ossature comme une brute.
• Enfoncement nickel : La tête doit être juste EN-DESSOUS du carton, sans déchirer ni créer un cratère digne d’un atterrissage lunaire. Cherche cette fameuse "collerette" discrète autour de la tête – ni plus ni moins !
• Utilise toujours des vis auto-perceuses spéciales métal, filetage fin PH2. Les autres types feront juste perdre patience (et matos).

Checklist — Points clés pour vissage placo/métal :

• [ ] Ossature droite et propre validée ?
• [ ] Espacement respecté (maxi 30 cm) ?
• [ ] Tête de vis légèrement sous le carton ?
• [ ] Vis bien perpendiculaire ? Pas traversé l'ossature ?
• [ ] Collerette visible mais discrète ?
• [ ] Utilisation des bonnes vis auto-perceuses ?

Les erreurs à éviter sur ossature métallique (et comment les rattraper)

Anecdote : Un jour j’ai cru malin de "planter une deuxième vis juste à côté pour rattraper celle qui avait foiré". Résultat : deux trous moches, carton explosé et bande impossible à poser… Vouloir couvrir ses erreurs en rajoutant des vis partout, c’est comme mettre du scotch sur une fuite d’eau : ça finit toujours par empirer.

Problèmes classiques sur métal :
- Vis trop enfoncée : Carton déchiré = plaque fragilisée + bande qui ne tient pas. Solution ? Dévisse sans brutalité, plante une nouvelle vis 2 cm plus loin sur l’ossature (jamais dans le même trou) et applique une noisette d’enduit si besoin.
- Vis pas assez enfoncée : La tête dépasse = ta bande accroche ou se soulève. Visse délicatement jusqu’à ce que la collerette disparaisse sous la surface – n’y va pas au marteau hein…
- Vis penchée / traversée : En général, ça arrive quand tu bosses vite ou bourré (je parle d'expérience). Dévisse-la et recommence perpendiculairement — sinon t’auras du mal avec tes finitions.
- Corrosion dans pièces humides : Utilise ABSOLUMENT des vis traitées anti-corrosion si tu veux éviter les points rouillés qui transpercent ta peinture dans trois hivers !

« Si t’as raté ta première vis, crois-moi : en remettre quinze autour ne sauvera personne… sauf peut-être ton fournisseur de plaques. » — Octave Malterre

Visser le placo sur ossature bois : la technique pour une fixation solide

Les spécificités du bois : bien choisir ses vis

Une fois, j’ai voulu "recycler" des vis à placo métal juste parce que j’en avais un stock… Résultat ? Des vis qui patinaient dans le vide, un placo qui bougeait au moindre courant d’air et un regard noir de ma chère moitié. Bref, le bois n’est pas du métal et il faut adapter ton matos, point barre.

Pour le bois, tu veux des vis à filetage grossier, bien mordantes : leur filet profond s’ancre vraiment dans la fibre (pas de glissade comme sur une piste verglacée) !
- Longueur : c’est LÀ que tu dois te montrer plus malin que ton voisin. Compte l’épaisseur du placo (souvent 12,5 mm pour BA13) + minimum 20-25 mm en prise dans le bois. Ça te donne une vis de 35 à 40 mm facile pour la plupart des cloisons — plus si t’as du lambris ou un vieux chevron épais.
- Double filet ? Pas indispensable mais franchement futé si tu veux que ça tienne contre les vibrations ou les gosses qui claquent les portes.
- Si le bois est trop fin et que tes vis sont trop longues… BIM, tu traverses tout et bonjour les pointes qui sortent derrière. Ne rigole pas : certains ont déjà planté une vis dans une gaine électrique comme ça…

Petite astuce pour frimer à l’apéro : Certaines marques proposent des vis spécial "bois tendre" ou "bois dur", ne te fais pas avoir par la pub — vérifie surtout l’accroche réelle sur TA structure.

Comment visser sur des montants en bois : astuces et bonnes pratiques

Le nombre de types qui confondent vissage sur métal et vissage sur bois… On dirait qu’ils pensent que tout se ressemble tant qu’on a une visseuse ! Grosse erreur.

Sur ossature bois :
- Présente ta plaque bien calée, contrôle avec ton niveau à bulle (s’il part de travers maintenant, c’est FOUTU après…)
- Visse perpendiculairement sans forcer comme un sanglier : une pression régulière suffit, laisse travailler le filetage.
- Dès que la tête est légèrement encastrée dans le carton (juste ce qu’il faut pour masquer sous l’enduit), stoppe net. Pas besoin d’atomiser la plaque !
- Espacement ? Toujours autour de 30 cm sur les montants principaux – rapproche à 15 cm sur les bords verticaux ou près d’une ouverture. Inutile de rivaliser avec la Tour Eiffel côté ferraille.

Le carton éclaté ou la tête trop enfoncée = belle galère au moment des bandes. Crois-en mon expérience de bandeur repenti...

L'importance de l'espacement des vis sur bois

J'ai connu un gars qui a cru bon de serrer ses vis tous les dix centimètres « pour être sûr »… Résultat ? Deux paquets entiers partis en fumée et une cloison qui tremblait plus qu'un flan au démoulage. Sérieux : vise la régularité plus que la quantité !
Espacer correctement évite aussi que le bois ne fende ou n'éclate sous tension – surtout si tu bosses sur du sapin bien sec venu direct d’une scierie discount...

Attention aux vis qui traversent : ce que ton niveau à bulle te dira

La meilleure ? C'est quand tu visses... et que tu sens tout à coup moins de résistance : ta vis sort derrière ton montant ! Si ton ossature est fine ou mal fichue (et crois-moi c'est fréquent dans l'ancien), vérifie d'abord son épaisseur avant de sortir tes plus longs modèles.
Ton niveau à bulle est là pour garantir l'alignement parfait – chaque vis mal plantée peut tirer ta plaque hors jeu et foirer la planéité totale (adieu beaux meubles fixés). Et puis si jamais tu tombes sur du bois moisi ou ultra sec : tes vis risquent carrément de tourner dans le vide. Là… prépare-toi à sortir les gros mots !

Les astuces de pro pour un vissage placo impeccable (même quand tu es fatigué)

Quand visser à la main est une meilleure idée

La dernière fois que j’ai tenté de tout finir à la visseuse parce que « c’est plus rapide », j’ai ruiné deux angles, explosé trois bords et failli balancer l’outil par la fenêtre. Crois-moi, parfois, la bonne vieille méthode du tournevis manuel a sauvé plus d’une finition – surtout quand tu bosses en mode précision chirurgicale.

Quand préférer le vissage à la main ?
- Finitions près des angles : La visseuse t’envoie la vis trop loin ou arrache le carton… alors qu’en manuel, tu sens chaque millimètre.
- Zones très délicates (bords minés, plaques déjà fragiles) : Personne n’a envie de recoller un bout de carton éclaté.
- Visseuse mal réglée ou batterie à plat : Plutôt que forcer comme un âne, choisis l’effort maîtrisé !
- Pose tardive ou retouches : Rien ne vaut le contrôle et le silence (ton voisin dort… ou ta moitié fait la sieste).

Anecdote grinçante : J’ai déjà passé tout un plafond rampant à la main après que ma visseuse m’ait lâché… Résultat ? Pas un carton éclaté, pas une tête traversée. Fatigue ? Oui. Fierté ? Encore plus !

Gérer les angles et les bords de plaque sans les abîmer

Les coins et les bords de plaque, c’est un peu comme les capotes sur un vieux solex : ça tient jusqu’au moindre faux geste. Visse trop près (moins d’1 cm du bord) – BINGO, t’exploses le carton et direction l’enduit épais pour camoufler tout ça.

Astuces imparables :
- Espace tes vis d’au moins 1 cm du bord, jamais collées serrées.
- Angles sortants/entrants : Un peu plus d’espace entre les vis (20 cm au lieu de 15), c’est pas du luxe.
- Pour éviter que le carton ne se fasse ratatiner : pose une petite cale en bois sous ton embout si tu utilises une visseuse, ça absorbe l’impact.
- « Enfoncement léger » : Arrête-toi dès que la tête est sous la surface mais sans creuser un cratère. Les bandes te diront merci.

En résumé : Pour viser juste aux bords/angles du placo — espace d’au moins 1 cm au bord, pression douce, et prise en main ferme. Cale ou vissage manuel recommandés pour éviter les dégâts irréversibles.

Le pré-perçage : est-ce vraiment nécessaire ?

Celle-là je l’entends tout le temps… « Faut pré-percer avant de visser dans le placo ? » Tu veux une réponse honnête ? Sur 99% des chantiers, c’est NON. Les vis placo sont pensées pour percer leur trou dans le métal comme dans le bois standard. Perdre ton temps à sortir ta perceuse puis aspirer toute la sciure… pourquoi faire simple quand on peut galérer ?

Par contre : Si tu tapes dans du bois ultra dur ou des montants archi-résistants (vieilles poutres d’époque), là ok — mais sinon, zappe cette étape et gagne ta journée !

La corrosion des vis : pourquoi c'est important et comment l'éviter

Tu veux une vraie galère sur chantier ? Mets des vis classiques dans une salle d’eau ou une cave humide. Dans six mois, surprise : rouille partout sous ta peinture nickel – effet léopard assuré et plaque fragilisée !

Les situations où il FAUT des vis anti-corrosion :
- Salles de bain/douches/cuisines
- Sous-sols humides/garages/milieux non chauffés
- Doublages contre murs sujets à condensation

Utilise donc des modèles "spécial milieu humide" — galvanisées ou phosphatées — qui supportent plusieurs centaines d’heures au brouillard salin. Regarde bien l’emballage avant achat — sinon prépare-toi à refaire tes joints ET ton enduit comme si t’avais rien appris depuis ta première galère !

Et après le vissage ? Les prochaines étapes pour une finition parfaite

Préparer le placo pour les bandes à joint : l'étape du fignolage (et des vérifs qui t'évitent la loose)

La dernière fois que j’ai zappé la vérification des vis avant de passer aux bandes, j’ai dû tout reponcer à la main comme un galérien… et je te garantis que ça vaccine vite !

Avant même de sortir tes bandes à joint, tu dois jouer au détective : fais le tour de toutes les têtes de vis. Elles doivent être régulièrement enfoncées — ni trop profondes, ni affleurantes. Si tu vois une vis qui dépasse ou, pire, un cratère énorme… arrête tout et corrige. Les bandes tiennent bien uniquement sur une surface SANS accrocs ni bosses.

Ensuite, vire la poussière et les résidus de plâtre avec un petit coup de balayette ou d’aspirateur. Les pros sérieux savent qu’un simple grain sous la bande peut ruiner la planéité (et te donner envie de pleurer devant ta sous-couche peinture).

Résumé clé avant d’attaquer les bandes à joint :

• Vérifie chaque tête de vis (ni trop enfoncée, ni pas assez)
• Surface propre et sans poussière
• Pas d’espace entre plaque >2 mm (ça se colmate d’abord)
• Bords amincis bien alignés pour accueillir la bande

Poncer le placo : comment faire sans transformer ton salon en carrière de craie ?

Une fois les bandes sèches… c’est là que tu passes du statut d’apprenti-marteau à celui de sculpteur frustré. Le ponçage n’a rien d’une formalité. T’as déjà vu un gars poncer trop fort et traverser le carton ? J’en ai connu, il a refait trois fois son mur.

Utilise un papier abrasif grain 120 ou 150 pour dégrossir et termine avec du grain 180/220 pour lisser sans arracher le carton (le carton, c’est sacré !). Y aller comme un bourrin ne sert à rien : travaille à la main avec une cale, ou opte pour une ponceuse girafe équipée d’un aspirateur si tu veux éviter de bouffer de la poussière pendant quinze jours.

Pense aussi au masque FFP2 (ou mieux), sinon tes poumons vont râler dès demain matin. Aspiration obligatoire ou au moins aérer comme si t’avais fait cramer une pizza dans tout l’appart.

Si vraiment t’as peur du nuage blanc ou que tu veux tous les détails sur les astuces anti-poussière et la technique idéale, consulte le guide complet poncer du placo sans ruiner sa santé.

Ton guide pour visser du placo sans chialer

On va pas se mentir, si t’as tout lu jusqu’ici, tu mérites un sticker « anti-galère officiel ». Parce que visser du placo, ce n’est pas la science des fusées… mais c’est pas non plus de la pâte à modeler. Alors pour t’éviter une séance de rattrapage (ou pire, un divorce à cause d’une cloison qui claque), retiens ça :

• Bon matos : Une visseuse avec couple réglable, des vis adaptées (filetage fin pour métal, grossier pour bois), embout PH2/PZ2 nickel… c’est ta base. Ne commence jamais avec un embout rincé ou une perceuse qui sent le brûlé.
• Choisis toujours TES vis selon l’ossature : métal = vis auto-perceuses filetage fin ; bois = vis à filetage grossier bien longues pour ancrer solide. N’écoute jamais le gars qui te dit « une vis ça passe partout » (il a sûrement une maison qui tremble).
• Poser les plaques proprement avant de sortir la première vis : structure droite, propreté et entraxe respectés (60 cm entre montants en général).
• Espacement des vis : environ 30 cm sur tous les montants, 15/20 cm sur les bords et près des ouvertures — ni trop serré, ni mode passoire !
• Enfoncement précis : La tête SOUS le carton… mais sans déchirer la plaque ! Cherche la collerette discrète, arrête-toi dès que ça force. Pas la peine de pilonner comme au marteau-piqueur.
• Attention aux erreurs classiques :
  • Vis traversée = fragilité assurée et bande impossible à poser.
  • Vis inclinée = plaque tordue plus tard
  • Trop enfoncée ou pas assez = cratère ou bosse sous l’enduit.
  • Trop près du bord = carton éclaté ; trop loin = fixation faiblarde.
• Utilise la main pour les finitions délicates (angles/bords). Te prends pas pour Superman avec une main tremblante, fais simple et précis.
• Prépare bien tes bandes à joint : chaque tête de vis doit être vérifiée avant d’attaquer l’enduit. Surface propre, régulière — tu veux dormir tranquille ? Joue-la méticuleux deux minutes.

Si tu veux juste retenir UNE chose : prends ton temps et vise la justesse plutôt que la vitesse. Parce qu’un placo mal vissé aujourd’hui c’est des finitions pourries demain – parole d’Octave Malterre.

Checklist rapide du vissage placo — version Octave Malterre

• [ ] Matériel vérifié (visseuse réglée, embout neuf)
• [ ] Bonne longueur/type de vis selon ossature et usage (humide/sec)
• [ ] Ossature droite et propre validée au niveau à bulle
• [ ] Plaques posées à blanc avant vissage définitif
• [ ] Espacement correct (30 cm sur montants/métal/bois ; 15 cm bords)
• [ ] Enfoncement maîtrisé : collerette visible mais pas plus
• [ ] Jamais trop près du bord ni dans un angle fragile sans précaution
• [ ] Au moindre doute, on rafistole avant enduit/joint

Garde cette page sous le coude lors de ton prochain chantier. Et si malgré tout tu rates une vis, bienvenue au club ! On progresse tous par nos erreurs – tant qu’on en rit sur le moment.